Selon un communiqué de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme section Témara, le jeune homme a été arrêté en compagnie de deux autres personnes le vendredi 3 février dernier. Les parents d’El Asri n’ont eu aucune nouvelles de lui jusqu’au moment où la police les contacte dimanche et leur demande d’apporter des vêtements propres et des médicaments pour soigner leur fils. «La famille affirme n’avoir jamais eu connaissance d’une quelconque pathologie dont aurait souffert le jeune homme», précise le communiqué.
Ecchymoses sur les yeux
«Par la suite, lundi matin, la police a appelé le père pour identifier le corps de son fils. Il a remarqué des traces de violence sur le corps de son fils, que du sang coulait de son nez, de la bouche et des oreilles.», explique Khadija Ryadi, Présidente de l’AMDH joint par nos soins. Le communiqué ajoute à cela des ecchymoses au niveau de la tête et des yeux du défunt et dénonce un cas de torture.
Autopsie
Khadija Ryadi précise que l’association a demandé lundi dernier l’ouverture d’une enquête officielle pour déterminer les circonstances de la mort du jeune homme. «Nous avons envoyé une lettre au Procureur Général du roi à Rabat et au ministre de la justice pour demander l’ouverture d’une enquête sur la base de l’autopsie du corps du jeune homme et on suivra cette enquête de près», poursuit-elle. Elle évoque également l’intimidation de la part de la police sur la famille d’El Asri pour qu’elle renonce à ce qu'une autopsie soit pratiquée sur le corps du défunt. Cependant, grâce aux encouragements des voisins de la famille, la police a finalement accepté qu’une autopsie soit pratiquée.
Crise du logement
Pour le moment, on ne connait pas les raisons exactes pour lesquelles le jeune homme a été arrêté. Néanmoins Khadija Ryadi explique que le quartier populaire où vivait El Asri, le douar Jamaïque, connaissait régulièrement des conflits violents entre la population des bidonvilles et les autorités autour de la question du logement. Elle pense que la victime aurait pu être arrêtée suite à l’une de ses confrontations.