Le Maroc à la croisée des chemins migratoires. Notre pays qui était connu pour son émigration : on parle de près de cinq millions de Marocains résidant à l’étranger (MRE) sur une population de 35 millions. Ces trente dernières années, il est devenu une terre de transit, une terre de passage de l’Afrique vers l’eldorado européen. Et depuis quelques années, notre royaume a pris conscience qu’il était une terre d’immigration, faisant le choix d’une politique de régularisation de migrants, comme l’ont connue des Etats tels que la France, l’Espagne ou l’Italie.
Cette évolution place le Maroc dans une position intéressante pour les négociations internationales sur les questions migratoires. On se souvient du vote du Pacte mondial pour des migrations sûres ordonnées et régulières à Marrakech en 2018, l’Observatoire africain des migrations qui dépend de l’Union africaine qui sera établi à Rabat, ou enfin le Global forum on migration & development (GFMD), qui a eu lieu en décembre 2018, à Marrakech encore une fois.
Les enjeux sont d’importance depuis notamment la «crise des réfugiés» syriens en Europe, qui a fait vaciller les vieilles démocraties. Mais au-delà de l’aspect sécuritaire, d’autres questions toutes aussi importantes sont d’actualité. Menace économique ou opportunité démographique ? Comment appréhender les mouvements migratoires à l’aune des bouleversements climatiques ? Comment garantir les droits de Ces migrants au sein des pays d’accueil ? Quelles politiques d’intégration pour les migrants et leurs enfants ?…
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