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Grand Angle

Le Maroc à la 74e place du rapport mondial sur la mobilité sociale 2020 du WEF

Bien qu’il enregistre son meilleur classement dans la catégorie Santé du rapport du Forum économique mondial (WEF), le Maroc obtient la dernière place mondiale pour ce qui est des opportunités de travail, preuve d’une faible mobilité sociale.

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Photo d'illustration. / DR
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Le Forum économique mondial (WEF) a publié cette semaine son rapport mondial sur la mobilité sociale 2020. Un document qui classe 82 pays du monde selon leur performance sur cinq dimensions clés de la mobilité sociale, à savoir la santé, l’éducation, la technologie, le travail et la protection sociale et les institutions inclusives.

Le Maroc se classe à la 74e place, entre le Laos et le Honduras, avec un score de 43,7 sur 100. Il obtient un score de 72,1 pour la santé et de 59,1 pour l’accès à la technologie. C’est d’ailleurs dans la catégorie Santé que le Maroc enregistre, paradoxalement, son meilleur classement, soit la 54e place mondiale.

Pour l’éducation, le royaume obtient une note de 46,5 pour l’accès à l’éducation ; 40,0 pour la qualité et l’équité de l’éducation et seulement 39,8 pour l’apprentissage tout au long de la vie

Quant au pilier relatif au travail, le Maroc récolte une note de 29,7 pour les opportunités de travail ; 23,8 pour la répartition équitable des salaires et 46,9 pour les conditions de travail. Le document souligne, par ailleurs, que le royaume enregistre son pire classement, la 82e place mondiale, dans les opportunités de travail. Les rédacteurs du rapport lui donnent aussi une note de 32,9 pour la protection sociale ainsi qu’une note de 46,7 pour les institutions inclusives.

La faible mobilité sociale comme frein à la croissance économique

Comparé à ses voisins, le Maroc occupe la quatrième place de la région MENA, derrière l’Arabie saoudite (52e), la Tunisie (62e) et l’Egypte (71e). Il est aussi troisième en Afrique, devant l’Afrique du Sud (77e).

Le podium de ce classement est dominé par les pays scandinaves. Le Danemark, arrivé en tête, est suivi par la Norvège, la Finlande, la Suisse et l’Islande. Le bas du classement est occupé par le Bangladesh (78e), le Pakistan, le Cameroun et le Sénégal, qui arrive au 82ème rang mondial avec 34,5 sur 100.

Le rapport se veut un outil pour affirmer que les économies caractérisées par une plus grande mobilité sociale, soit le phénomène de la circulation des individus entre différentes positions de la hiérarchie sociale, offrent des opportunités plus équitablement partagées.

Globalement, le document insiste sur la nécessité d’un «élan mondial pour lutter contre les inégalités grâce à un nouveau programme de mobilité sociale». «Les bas salaires, le manque de protection sociale et les mauvais systèmes d’apprentissage tout au long de la vie sont les plus grands défis mondiaux. Les rendements économiques et sociaux d’un investissement dans la bonne combinaison de facteurs de mobilité sociale sont substantiels», suggèrent ses rédacteurs.

Pour ceux-ci, «un nouveau modèle de financement de la mobilité sociale est nécessaire par le biais de la fiscalité mais doit être complété par une nouvelle combinaison de dépenses et d’approches adaptées». Ils assurent aussi que «l’établissement d’un nouveau contrat social qui offre une protection sociale adéquate au-delà des contrats de travail à temps plein est important dans toutes les économies».

Et de mettre en avant «l’impact négatif de la faible mobilité sociale sur la croissance économique, les inégalités et la cohésion sociale» dans plusieurs pays du globe.

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