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Maroc : HRW dénonce «l’isolement abusif» du Belgo-marocain Abdelkader Belliraj 

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Le Belgo-marocain Abdelkader Belliraj a été condamné à la perpétuité au Maroc pour terrorisme. / DR
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Condamné à perpétuité à l’issue d’un des plus célèbres procès antiterroristes du Maroc, un homme est apparemment détenu en régime d’isolement abusif depuis plus de trois ans, a déclaré ce vendredi Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué.

L’ONG, qui rappelle que le procès collectif dont il faisait partie était «entaché de graves violations» des droits des accusés, rappelle que la peine de prison à perpétuité prononcée contre le Belgo-marocain Abdelkader Belliraj était essentiellement fondée sur ses «aveux» et ceux de ses coaccusés. Des aveux obtenus, d’après eux, «sous torture de la police».

Son épouse a déclaré à l’ONG internationale que Belliraj est enfermé dans sa cellule 23 heures sur 24 et privé de tout contact avec ses codétenus depuis 2016. «Il m’a dit que souvent, il refuse son heure de promenade quotidienne, parce qu’à quoi bon marcher tout seul dans une cour, comme un fou ?», confie son épouse Rachida Hatti, qui vit en Belgique et qui lui parle au téléphone. Un constat en contradiction avec les normes des Nations unies sur le traitement des prisonniers, rappelle HRW.

«C’est déjà terrible qu’un homme soit condamné à perpétuité par déni de justice, mais l’incarcérer en plus dans des conditions inhumaines pendant des années, c’est comme enfoncer le couteau dans la plaie. Abdelkader Belliraj et tous les prisonniers du Maroc devraient être traités avec humanité, ce qui implique des contacts quotidiens avec d’autres êtres humains», a déclaré Eric Goldstein, directeur Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch par intérim, cité par le communiqué.

Et l’ONG de rappeler le cas de Nasser Zefzafi, qui était resté enfermé dans sa cellule 23 heures par jour pendant au moins un an après son transfert à la prison de Oukacha à Casablanca en 2017 ainsi que Taoufik Bouachrine, «privé de tout contact avec d’autres détenus» et même «empêché de parler à ses gardiens pendant plus d’un an après son arrivée à la prison d’Aïn El Borja à Casablanca en 2018».

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