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France : Cinq ans après les attentats, un imam estime que «très peu de choses ont été faites» contre la radicalisation

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L'imam Abdelali Mamoun. / DR
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Abdelali Mamoun, imam à Alfortville, dans le Val-de-Marne, n’a qu’un seul objectif depuis la marche du 11 janvier 2015 organisée en hommage aux victimes de l’attentat visant la rédaction de Charlie Hebdo : combattre la radicalisation en prônant un islam républicain, a-t-il déclaré sur Europe 1.

Il déplore en revanche que rien n’ait changé depuis les attentats de 2015 : «A part l’obligation pour les mosquées de France d’organiser des portes ouvertes pour rassurer la population, très peu de choses ont été faites.»

Pour l’imam, les mosquées doivent être le lieu où la compatibilité entre république et religion doit être rappelée, si ce n’est rabâchée. «C’est aux imams de rassurer les gens, de leur dire qu’ils ne sont pas des traîtres à leur religion s’ils sont patriotes et fidèles aux valeurs républicaines. On parle d’éducation, pas seulement d’information. C’est un travail de longue haleine, qui doit se faire sur une génération au moins, parce qu’on a perdu beaucoup de temps», estime Abdelali Mamoun.

Le responsable religieux plaide également pour un contrôle plus accru du financement de l’islam de France, dans le but de réduire l’influence des salafistes.

Pour Abelali Mamoune, l'Etat doit légiférer sur le financement, notamment des mosquées, par des pays étrangers et ce, malgré la loi de 1905 : «Il faut impérativement renationaliser l’islam de France par des musulmans de France, fidèles à la France et dont les intérêts sont ceux de la France. Et pas ceux des pays qui sous-traitent de l’étranger.» Pour l’imam, il s’agit du seul moyen de réduire l'influence des mouvements religieux rigoristes, comme les salafistes où les Frères musulmans.

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