L'ALCS lance en ce mois de mars, une campagne de sensibilisation au niveau national, «Si j’étais séropositif». Avec pour objectif principal de lutter contre toute forme de discriminations existant envers les personnes séropositives. Cette campagne du- rera trois mois. Panneaux, affiches et insertions presse doivent permettre d’atteindre le plus grand nombre de personnes. Le lancement de ce plan de communication «part du fait que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH sont reconnues comme des obstacles majeurs à la lutte contre le sida».
«Si j’étais séropositif» est ainsi inspirée de la célèbre campagne française, lancée en 2006 par l’association AIDES. Plusieurs personnages publics, dont les candidats aux présidentielles de 2007, avaient mis leur notoriété en jeu, dans le but de changer la perception de la société à l’égard des personnes portant le virus du sida. Ce principe, repris aujourd’hui par l’ALCS, est axé autour de la question : «Et si ces personnes connues et admirées étaient séropositives, comment réagiriez-vous?».
«C’est le sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs»
Au Maroc également, des personnalités cé- lèbres participent à la campagne. Ils sont quatre à vouloir démontrer que c’est le sida qu’il faut exclure et non les séropositifs : Noureddine Lakhmari, l’acteur franco-marocain Hicham Nazzal, la chanteuse Sofia Merikh et Ali Bad- dou. Ce dernier est actuellement chroniqueur au Grand journal de la chaine Canal+ mais tire sa notoriété au Maroc également de sa famille, très liée au parti de l’Istiqlal. Il est le cousin de l’actuelle ministre de la santé, Yasmina Baddou.
Aujourd’hui, ce Franco-Marocain, fils de diplo- mates, prête son image au combat contre la discrimination dont sont victimes les porteurs du VIH au Maroc. La campagne intervient seulement deux mois après la fin du Sidaction 2010, menée par l’ALCS, auquel Ali Baddou avait déjà participé.