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Breve

L’affaire Omar Radi mobilise les Marocains au-delà des frontières

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Le journaliste et militant Omar Radi. / DR.
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Le procès à l’encontre du journaliste Omar Radi suscite des réactions également à l’étranger, chez des Marocains du monde. Depuis jeudi soir, ils ont été de plus en plus nombreux à dénoncer ces poursuites pour «outrage à magistrat»

Sur son compte Twitter, la journaliste et militante associative Feïza Ben Mohamed a rappelé que l’indignation suscitée par les condamnations des détenus du Hirak a été largement partagée par plusieurs acteurs de la société civile. «Nous avons été des milliers à nous indigner des (très) lourdes peines de prison infligées par la justice marocaine pendant le Hirak du Rif. [Omar Radi] doit être libéré sans délai», écrit-elle.

Enseignant et journaliste établie en France, Rachid Zerrouki a quant à lui appelé à renforcer la mobilisation, notamment au sein des confrères et des consœurs, au Maroc ou à l’étranger. «Je ne multiplie pas les tweets à son sujet pour vous faire pleurer mais pour vous alerter. Vous, ses confrères libres, devez parler de son cas. Ceux qui l’ont emprisonné adorent museler les esprits libres mais ils ont horreur que cela se sache au-delà des frontières», écrit l’instituteur.

Cette affaire a tout autant fait réagir des humoristes, à l’image de Yassine Belattar. Selon lui, «le Maroc se doit de libérer Omar Radi car cela ne ressemble en rien à ce que ce pays revendique». «Les journalistes sont libres et doivent le rester. Libérez Omar mais libérez-le vraiment. Avançons et ne reculons pas», écrit-il encore.

Plus que d’appeler à une mobilisation, l’islamologue Rachid Benzine considère, pour sa part, que «la mise en détention d’Omar Radi nous interpelle et nous rappelle qu’aucun modèle de développement ne saurait être défendable ni viable sans la garantie de la liberté d’expression et d’information». Pour ce chercheur, «le développement implique la critique et le débat d’idées, ou il n’est pas».

D’autres ont joint leurs voix à celles qui exigent la libération du journaliste, dont le réalisateur franco-marocain Hicham Ayouch. Abondant dans le même sens que Rachid Benzine, le cinéaste estime qu’«il ne sert à rien d’avoir des TGV, des autoroutes flambant neuves et le plus grand port d’Afrique, si nous continuons à penser et à agir comme au Moyen-Âge».

Dénonçant une «arrestation inique et arbitraire», Hicham Ayouch considère qu’«il est urgent de libérer [Omar Radi]», mais aussi «tous les rappeurs et les youtubeurs qui ont été injustement arrêtés pour avoir osé s’exprimer», en allusion au procès contre Gnawi et Moul Kaskita. «Liberté pour tous les gens qui sont en prison pour leurs idées», conclut-t-il dans une vidéo de solidarité.

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