Au sein du Parlement marocain, la polémique a enflé cette semaine alors que la Chambre des conseillers se penchait sur les indemnités octroyées aux préposés religieux.
Dans une question orale adressée au ministre des Habous et des affaires islamiques, la conseillère Rajae Kassab, du groupe de la Confédération démocratique du travail (CDT) à la Chambre haute a indiqué qu’«une enveloppe budgétaire de pas moins de 140 millions de dirhams est annuellement consacrée à l’entretien des marabouts dans le royaume», rapporte Al Massae.
Un budget «colossal qui ne profiterait pas aux gardiens des temples, soit les préposés religieux, qui ne perçoivent que des miettes au bout de chaque mois», a-t-elle ajouté lors de la séance hebdomadaire réservée aux questions orales.
«Les gardiens de ces lieux saints ne perçoivent que des indemnités dérisoires oscillant entre 1 400 et 2 500 dirhams par mois. Dans le monde rural, ces indemnités ne dépassent pas les 500 dirhams», a déploré Rajae Kassab, citée par le quotidien.
Dans sa réponse, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufik, a précisé que les marabouts étaient «gérés et entretenus par leur propre argent et non par le budget de l’Etat ou le budget général réservé aux Habous». «En plus de l’entretien, l’argent des marabouts assure également la prise en charge de la chose religieuse, a ajouté le ministre, poursuit Al Massae.
Et le ministre de rappeler qu’en 2019, des directives royales ont été données pour augmenter leurs indemnités de 300 dirhams chaque année durant quatre ans, soit une enveloppe de 800 millions de dirhams.