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Grand Angle

Les cultures marocaines font leur grande entrée au patrimoine de l’humanité

L'inscription de l’art Gnaoua sur la liste du Patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO et celle des «connaissances, savoir-faire, traditions et pratiques associés au palmier dattier» auront mis le Maroc à l’honneur de la 14e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni en ce moment à Bogotá.

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Photo d'illustration / source : www.voyageway.com
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Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé, depuis Bogotá, l’inscription de l’art Gnaoua sur la liste du Patrimoine immatériel de l’humanité. Le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est en effet réuni dans la capitale colombienne, du 9 au 14 décembre, sous la présidence de María Claudia Lopez Sorzano, secrétaire à la culture, aux loisirs et aux sports de la ville de Bogotá.

Cette inscription est une consécration des efforts de la délégation marocaine qui a porté ce dossier depuis février dernier. Ce mois-là, la commission inter-gouvernementale du patrimoine culturel immatériel relevant de l’UNESCO a d’ailleurs approuvé la requête du ministère marocain de la Culture et de la communication, sur l’intégration de «l’art Gnaoua» au patrimoine culturel immatériel.

Pour le département marocain, il s’agit d’«une nouvelle consécration du patrimoine national en général et de la musique Gnaoua en particulier, qui constitue un héritage musical universel et humain et une expression symbolique du vivre en commun dans la diversité ethnique et culturelle au Maroc». Cette requête a également été soutenue par les organisateurs du Festival Gnaoua et musiques du monde, tenue annuellement à Essaouira, et qui ont expliqué que cette inscription était attendue «depuis très longtemps».

Cofondatrice de cet événement-phare de la scène musicale mondiale, Neila Tazi avait déclaré que l’équipe du festival et l’association Yerma Gnaoua avaient «envoyé la demande du dépôt du dossier d’inscription au ministère il y a 10 ans». L’inscription aura ainsi couronné un travail de longue haleine.

Par la même occasion, une seconde requête marocaine a été approuvée, à savoir l’inscription des «connaissances, savoir-faire, traditions et pratiques associés au palmier dattier» sur la liste du patrimoine culturel immatériel.

Relayé par la MAP, un communiqué du ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports a indiqué jeudi que le Comité pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel s’était basé, dans sa décision, sur le «rôle du palmier dattier dans l’élaboration d’expertises et pratiques diversifiées qui touchent aux aspects environnementaux et économiques de la société, tout en s’ouvrant sur ses dimensions culturelles et symboliques».

Cette demande a été déposée conjointement par le Maroc et d’autres pays arabes : Bahreïn, Egypte, Irak, Jordanie, Koweït, Mauritanie, Oman, Palestine, Arabie saoudite, Soudan, Tunisie, Emirats arabes unis et Yémen.

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