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Grand Angle

OCI : 50 ans après un acte fondateur à Rabat, Mohammed VI appelle à une évaluation

Cinquante ans après la création en 1969 à Rabat de l’Organisation de coopération islamique (OCI), le roi Mohammed VI plaide pour évaluation de l’action de cette insitution régionale, avec l’adoption d’une nouvelle feuille de route.

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Le Maroc représenté lors d'un précédent sommet de l'OCI à Djeddah par Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine / DR.
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A l’initiative du roi Hassan II, Rabat accueillait du 22 au 25 septembre 1969 le premier sommet des pays islamiques. C'était en réaction à l’incendie, un mois auparavant, de la mosquée Al Aksa à Al Qods par un extrémiste chrétien de nationalité australienne.

Au terme du conclave, naissait alors l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui réunit 57 Etats de trois continents : l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Le Maroc a, depuis, organisé deux sommets de l’OCI en 1984 et 1994 à Casablanca, sous le règne de Hassan II. Cinq décennies après cet acte fondateur de l’organisation, le royaume a pris une nouvelle fois l’initiative d’inviter les pays membres à commémorer la création de l’OCI.

Ce jeudi 12 décembre au siège du ministère des Affaires étrangères, l’heure n’était pas à la fête mais plutôt à l’évaluation, pour faire le bilan d’une instance qui malgré sa force numérique sur le papier, la deuxième après les Nations unies, est quasiment absente sur la scène internationale.

Mohammed VI appelle à une redéfinition des modèles économiques des pays de l’OCI

Cette révision de l’action de l’OCI, plus que jamais nécessaire, a été au cœur du message du roi Mohammed VI adressé aux participants, dont lecture a été donnée ce jeudi par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

«Le bilan fructueux d’un demi-siècle de travail constructif et assidu nous conforte dans notre volonté de corriger la trajectoire suivie dans le cadre de l’Action islamique conjointe ; car il nous faut in fine assurer la stabilité politique, la prospérité économique, le bien-être social auxquels aspirent les peuples musulmans», souligne le souverain.

Aussi, le roi a appelé à «l’adoption d’une feuille de route nouvelle pour mettre à profit nos ressources humaines et nos richesses naturelles (…) et à une redéfinition des modèles de développement en vigueur, selon un schéma qui intègre les postulats spécifiques de l’ordre économique mondial».

«Le but ultime est d’atteindre l’essor souhaité et de poser les jalons d’un renouveau civilisationnel à vocation économique, sociale et environnementale.»

Roi Mohammed VI

La question palestinienne, à l’origine de la création de l’OCI en 1969, a été évidemment présente dans le discours. «Assumant les responsabilités qui nous incombent en tant que roi du Maroc et en qualité de président du Comité Al-Qods, nous réitérons l’engagement constant du Maroc, de son roi, de son gouvernement, de son peuple, à défendre Al-Qods Acharif et la Palestine et à préserver les droits légitimes du peuple palestinien, par tous les moyens politiques, diplomatiques, juridiques et par toutes les formes envisageables de mobilisation sur le terrain».

Enfin, le roi a réitéré son engagement pour «l’établissement d’un Etat palestinien indépendant, défini selon les frontières de 1967 et dont la capitale est la partie orientale d’Al-Qods».

Article modifié le 12/12/2019 à 18h50

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