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Saint-Denis : L’armée française prise de nostalgie pour les colonies ?

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L’affiche placardée sur la porte d’un bureau de recrutement, en plein cœur du nouveau Centre d’information et de recrutement des forces armées, à Saint-Denis. / Ph. Le Parisien – Maxime François
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Les «Troupes coloniales» ont visiblement bonne presse dans l’armée française. Une affiche faisant l’éloge de ce corps de l’armée qui se déplaçait dans les anciennes colonies a été placardée il y a un mois sur la porte d’un bureau de recrutement, en plein cœur du nouveau Centre d'information et de recrutement des forces armées (CIRFA) qui a récemment ouvert ses portes à Saint-Denis, indique Le Parisien.

Une affiche «vintage» qui n’est pas sans rappeler les campagnes de propagande coloniale de cette époque. Ici en l’occurrence, l’affiche s’adresse aux engagés métropolitains et, par la même occasion, aux jeunes de Seine-Saint-Denis qui découvrent les lieux pour la première fois.

«Engagez-vous dans les troupes coloniales (…), peut-on lire sur l’affiche aux couleurs pastel. Au cours de votre contrat vous ferez obligatoirement un séjour dans les colonies lointaines, en principe après votre 6e mois de service.» On peut également y avoir des palmiers, un chameau, un militaire français, «casque de colon visé sur la tête écoutant attentivement un indigène tirailleur», précise Le Parisien.

Si cette approche confinant à l’exotisme «intrigue» quelques jeunes postulants, elle n’a pas pour autant choqué la grande majorité des militaires ni la ministre de la Défense, Florence Parly, en visite dans les locaux le 15 novembre dernier.

«Pour les recruteurs, il s’agit d’une affiche historique qui sert tout simplement à décorer, défend formellement le colonel et responsable de recrutement en Ile-de-France et en Outre-Mer, Cyril Leprêtre. La France est une vieille nation qui s’ancre dans cette histoire. C’est une fierté d’avoir eu des troupes coloniales. Aujourd’hui, c’est l’infanterie de Marine qui sert hors métropole, il n’y a rien de péjoratif ici.»

Tellement «rien de péjoratif» et de rédhibitoire que, depuis le début de l’année, 110 recrues ont rejoint l’armée de terre. L’affiche a donc effectivement bien peu suscité de remous.

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