Polémique sur le port du voile islamique au parlement bruxellois

Un échange houleux sur le port de signes convictionnels, soit les signes religieux, a violemment opposé des libéraux au PTB et aux écologistes au sein du Parlement bruxellois.

Selon le média régional BX1, tout a commencé lorsqu’un membre du Mouvement réformateur (MR, droite) a interrogé le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort sur le refus supposé de la Haute Ecole Lucia De Brouckère de voir ses étudiantes porter le voile durant les cours.

«Quelqu’un, je pense du PTB (Parti du travail de Belgique, ndlr) ou d’Ecolo, m’a traité de "raciste". J’ai répliqué être plus proche de Habib Bourguiba que des Frères musulmans. Sans doute certains ne connaissent-ils pas ce grand Monsieur», confie ce député au média régional. Des propos qui irriteront certains, dont la députée écologiste Farida Tahar qui, sur son compte Facebook, s’est dite «fatiguée» de «devoir constamment se justifier de porter le foulard».

Ce quiproquo a donné lieu à un brouhaha suivi par un échange d’accusations entre élus. «C’était déplorable, ça criait partout et on ne se comprenait pas. Personne n’en est sorti grandi» reconnaît la présidente de l’assemblée, Magali Plovie (Ecolo).

La question de la retranscription intégrale des débats s’est aussi posée après cette séance. Le règlement permet de faire retirer les attaques ad hominem, rappelle BX1. Toutefois, la présidente du Parlement francophone bruxellois n’y procédera pas. Elle dit vouloir que «chacun assume ses propos». «A l’avenir, s’il y a de nouveau ce genre d’incident je ferai couper les micros et n’hésiterai pas à suspendre la séance», tranche-t-elle.

Elle rencontre aussi, ce lundi, les chefs de groupes parlementaires. «A défaut de mettre tout le monde d’accord, elle doit fixer un cadre permettant un débat serein», conclut le média régional.