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Grand Angle  

«Les femmes du Pavillon J» : Quand l'amitié devient un moyen de surmonter la maladie

Le film «Les femmes du Pavillon J» a été projeté pour la première fois au public national et international à l’occasion du Festival international du film de Marrakech (FIFM). Son réalisateur Mohamed Nadif revient avec Yabiladi sur l’histoire de ce long-métrage, qui constitue une «grande opportunité» pour lui et toute son équipe.

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L'acteur, scénariste, réalisateur et producteur marocain Mohamed Nadif. / Yabiladi
Temps de lecture: 2'

En début de semaine, le public marocain et international assistant à la 18e édition du Festival du Film de Marrakech (FIFM) a eu l’occasion d’assister à la première projection du film «Les femmes du Pavillon J» de Mohamed Nadif.

Un long-métrage qui raconte l'histoire de trois femmes vivant dans un hôpital psychiatrique et partageant une seule pièce, après avoir été atteintes de dépression. Elles tentent de surmonter leur situation et de reprendre goût à la vie en s’appuyant notamment sur l’amitié qui les lie. Face aux pressions des trois patientes, elles joignent leurs efforts pour finalement trouver des solutions à tous leurs problèmes.

Le film, qui met en vedette Asma Al Hadrami, Jalila Al Tilmsi, Iman Mishrafi, Reem Fathi, Fatima Atef, Nisrine Radi et Kenza Fridou, est le deuxième long métrage de l'acteur et réalisateur marocain Mohamed Nadif.

Dans une interview accordée à Yabiladi, il rappelle qu’il s’agit de la première projection de ce film au Maroc, après avoir été présenté dans d’autres festivals, comme celui du Caire. «Je stressais et j’étais inquiet mais Dieu merci, il y a eu beaucoup de réactions positives et inattendues», confie-t-il.

Un film inspiré de «Affranchir le désir» de Fatiha Morchid en préparation

Pour le scénariste, réalisateur et producteur, le choix du film pour être projeté au FIFM constitue «une grande opportunité pour le film et son équipe». «Notre travail bénéficiera d'une couverture médiatique, en plus de la présence d'un large éventail de cinéastes à ce grand festival», ajoute-t-il.

Quant à sa vision du cinéma marocain, Mohamed Nadif reconnaît qu’il «connaît une grande mutation et est présent dans de nombreux événements internationaux». «Nous produisons plus de 20 films par an. Une grande partie est remarquable et représente le Maroc comme il se doit», considère-t-il, rappelant toutefois que le chaînon manquant dans l'industrie cinématographique au Maroc reste «le manque de salles de cinéma». «Il y a aussi une pénurie au niveau de la distribution à l’échelle arabe et internationale. Nous devons trouver une solution à ce problème», fait-il savoir.

En ce qui concerne son futur travail, Mohamed Nadif annonce avoir acquis les droits pour présenter un film inspiré de l’œuvre de la romancière marocaine Fatiha Morchid intitulé «Affranchir le désir» (Editions Book Cultural Center, 2019). «Ce sera mon premier contact avec la littérature et j'espère être à la hauteur du cinéphile marocain», nous déclare le réalisateur.

Quant à sa propre expérience de devenir réalisateur et passer ainsi derrière la caméra, Mohamed Nadif déclare que «cela est intervenu après une expérience d'acteur et de metteur en scène». «Au début, je n'étais pas enthousiaste mais j’ai pris cette décision après avoir pris conscience et avoir eu envie de tester une autre forme d’expression qui diffère de la mise en scène. La réalisation constitue une grande responsabilité. C’est une conception, une perception et une défense de certaines causes», conclut-il.

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