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Grand Angle

Les médecins marocains continueront d'exercer en France... et le Maroc dans tout ça ?

Les médecins étrangers en France ont obtenu une période supplémentaire d’exercice légal de leur métier. De nombreux Marocains sont concernés. La question de leur intégration au pays soulevée, les autorités ministérielles espèrent que le sujet, jugé «légitime», sera au cœur des débats du nouveau gouvernement.

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Les députés français ont adopté une loi autorisant les médecins étrangers, titulaires d’un diplôme hors Union Européenne, à exercer jusqu’au 31 décembre 2016. Issues entre autres d’Afrique subsaharienne et du Maghreb, ces médecins n’avaient plus droit d’exercice depuis le 31 décembre 2011, date à laquelle expirait le dispositif qui les encadrait, rapporte Le Monde.

Des Marocains concernés

Les médecins marocains sont en général issus de deux catégories. Soit ils ont obtenu leur doctorat au Maroc et se sont spécialisés en France, soit ils ont suivi un cursus français. En france, ils ne bénéficient pas des mêmes privilèges que les nationaux. «Ils restent des médecins de second rang  au statut précaire, alors qu’ils ont formé la nouvelle génération. Ce sont des gens qui sont venus en France avec un doctorat marocain. Après une spécialisation, ils espéraient avoir mieux mais hélas, ils se contentent de salaires dérisoires, alors qu’ils sont compétents», explique le Dr Khalid Djeriri de l’Association médicale d’aide au Développement entre l’Auvergne et le Maroc.

Ils veulent pouvoir apporter leur aide

Résidant en France, au Canada ou ailleurs en Europe, ils sont nombreux ces médecins  marocains qui aimeraient pouvoir apporter régulièrement leur aide au Maroc, tout en exerçant à plein temps dans leur pays de résidence. Le seul frein reste la réglementation. En effet au Maroc, il est obligatoire d’être inscrit à l’ordre des médecins pour opérer dans le domaine. Parallèlement, un médecin ne peut être inscrit qu’à un seul ordre à la fois. Hors ces médecins MRE sont déjà membres des ordres de leur pays de résidence.

Toutefois, le législateur a prévu une dérogation. D’après l’article 14 de la Loi n° 10-94 relative à l’exercice de la médecine telle qu’elle a été modifiée et complétée, «… des médecins non-résidents au Maroc peuvent être autorisés à exercer pour des périodes n’excédant pas un mois par an lorsqu’ils exercent une spécialité inexistante au Maroc et que leur intervention ou consultation répond à un besoin des malades et présente un intérêt scientifique ou thérapeutique».

Du fait de cette loi, les médecins MRE sont limités dans les actions humanitaires qu’ils veulent entreprendre. «C'est difficile parce que quand nous voulons mener des actions humanitaires, nous sommes limités par la loi. Les médecins de l'étranger (France, Canada, ...) veulent faire beaucoup de choses pour le Maroc, mais, nous sommes freinés par la législation en vigueur».

Que fait l’Etat dans ce cas ?

«C’est une question qui n’est pas spécifique au Maroc, mais à tous les pays en développement. On assiste depuis longtemps à la migration des cerveaux. Le fait est qu’aujourd’hui, ce phénomène touche même les pays développés. C’est la loi du marché, chacun va là où il pourra avoir une situation satisfaisante», explique le directeur de la Communication du ministère de la Santé.

«Pour le cas du Maroc, il y a beaucoup de médecins marocains diplômés des années 70, 80 qui sont partis. C’est une question qui dépasse de loin le cadre ministériel, mais c’est une perspective gouvernementale. Cette préoccupation est d’ailleurs légitime dont il va falloir débattre. Tout en espérant que le nouveau gouvernement se penchera sur la question», ajoute le docteur.

et alors...
Auteur : مغربية حرة
Date : le 31 janvier 2012 à 21h10
s'ils veulent vraiment aider le Maroc, ils n'ont qu'à rentrer.
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