«Les développement actuels que connaissent la région, comme le printemps arabe, doivent permettre d’ouvrir la voie à une série de négociations. Car le statu quo actuel n’est plus acceptable». C’est Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations-Unies, qui s’exprime ainsi. L’homme qui mène les pourparlers entre le Maroc et le Polisario semble lui aussi être à bout, face à l’absence d’avancées des négociations sur le Sahara.
Ross espère à présent que les différents scrutins organisés dans la région, notamment en Tunisie, Egypte et au Maroc ; les révoltes populaires pour de meilleures conditions de vie, vont permettre de réaliser des avancées lors des prochains rounds de négociations. Le dialogue entre les parties reste pour le moment stérile.
Pour le responsable onusien, cette paralysie n’a pour responsables que le Maroc et le Front indépendantiste : chaque partie campe sur sa position et rejette les propositions de l'autre partie comme seule base de négociations. Alors que le royaume propose de discuter sur la base de son projet d’autonomie lancé en 2007, le Polisario campe sur ses positions et en appelle à l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
La neuvième session de pourparlers prévue en février à Manhasset risque elle aussi d’être ponctuée par le même communiqué ressassé par Ross au terme des précédents rendez-vous : «A la fin de la rencontre, chaque partie a continué de rejeter les propositions de l'autre partie comme seule base de négociations, réitérant leur volonté de travailler ensemble pour parvenir à une solution politique».
D’autant plus que le nouveau chef de la diplomatie marocaine, Saâd Eddine El Othmani, issu du PJD, n’entend pas changer de cap. La position marocaine reste la même à la veille de cette neuvième rencontre à Manhasset, décidée après l’échec de quatre sessions de négociations à -de juin 2007 à mars 2008- et huit sessions de pourparlers informels dont la dernière s'est tenue du 19 au 21 juillet 2011.