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Maroc-Algérie : «Les frontières peuvent s’ouvrir mais il faut des excuses», selon Tebboune

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Abdelmajid Tebboune, candidat à l’élection présidentielle du 12 décembre en Algérie. / Ph. DR
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Après avoir critiqué le Maroc dans une sortie médiatique, il y a deux semaines, Abdelmajid Tebboune, candidat à la présidentielle du 12 décembre en Algérie, est revenu sur la question des frontières terrestres avec le royaume.

Dans une déclaration à la presse algérienne dimanche, il a reconnu que «le peuple marocain aime le peuple algérien». «Ceux qui ne croient pas à ces propos n’ont qu’à se rappeler de la joie du peuple marocain lorsque l’Algérie a remporté la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), à Rabat, à Casablanca et à Oujda», dit-il.

Le candidat présenté comme le grand favori de ce scrutin a toutefois reconnu qu’il y a «un pouvoir» au Maroc et un autre en Algérie, ajoutant que «lorsqu’il donne sa parole, l’Algérien peut mourir en tentant de l’honorer». «Mais certains donnent leur parole pour vous rassurer tandis qu’il complotent derrière votre dos», a-t-il déclaré.

Abdelmajid Tebboune a rappelé qu’il «y a deux affaires sur lesquelles [les deux pays] divergent», préférant aborder celle des frontières terrestres fermées. Selon lui, «[elles] peuvent s’ouvrir un de ces jours, mais il faut des excuses. Car [elles] n’ont pas été fermées à cause du Sahara occidental. Il ne faut pas déformer la réalité».

«Je me rappelle d’avoir eu des étudiants universitaires qui sont allés au Maroc. Il leur a fallu trois jours pour quitter», a-t-il rappelé, insinuant une «maltraitance» par les autorités marocaines. «Le peuple les a aidé à arriver jusqu’aux frontières» pour sortir du Maroc, s’est-il rattrapé.

Toujours à ce sujet, Abdelmajid Tebboune a accusé le Maroc pour son rôle dans un «embargo» imposé auparavant sur l’Algérie par la France. «Près de 350 000 Algériens étaient coincés (au Maroc), jusqu’à ce que des bateaux et des autocars les rapatrient», ajoute-t-il.

Le candidat à la présidentielle s’est déjà attaqué au Maroc, il y a deux semaines, tirant à boulets rouges sur le royaume à cause du différend du Sahara occidental, entre autres. Le Maroc est considéré comme une carte électorale lors de ces élections.

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