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Libertés individuelles : Une ONG marocaine veut contrer les recommandations du CNDH

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Adil Tchikitou, président de la Ligue marocaine des droits de l'Homme (LMDH) / DR.
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Sur les libertés individuelles, la Ligue marocaine des droits de l’Homme (LMDH) tient des positions pour le moins ambiguës, soutenant défendre ces questions mais refuser «toute attitude contraire aux coutumes et aux valeurs du pays». C’est ainsi qu’elle compte clarifier ses points de vue dans un mémorandum, en réponse aux recommandations du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) sur la réforme du Code pénal.

Dans un entretien accordé dimanche à Lakome2, le président de la LMDH, Adil Tchikitou, a en effet estimé que l’homosexualité ou l’interruption volontaire de grossesses sont indéfendables.

«Nous défendons les libertés individuelles si elles ne nuisent pas à autrui, si elles ne touchent à l’identité [nationale, ndlr] et aux constantes des Marocains», a-t-il déclaré au site d’information arabophone, ajoutant que si ces «lignes rouges» sont outrepassées, le Code pénal s’applique pour conserver «la sacralité» de l’espace public.

Ces déclarations de l’ex-député de l’Istiqlal font écho aux avis du CNDH, qui préconise une dépénalisation de l’avortement et des relations hors mariage consenties entre adultes. «La question de l’avortement a été tranchée après un large débat et les choses sont désormais claires», a ainsi déclaré Ali Tchikitou, avant d’ajouter : «Nous sommes contre, s’il n’y a pas de contraintes qui pèsent sur la femme et qui la poussent à recourir à cette intervention comme option ultime.»

Au sujet des relations hors mariage consenties, Adil Tchikitou préconise la discrétion des couples concernés. «S’ils le choisissent et qu’ils le vivent en retrait de l’espace public sans porter atteinte à personne, ça les regarde. Mais lorsqu’on parle d’homosexualité comme liberté individuelle, nous considérons que ces pratiques sont étrangères à notre culture et à notre identité marocaine et il est inconcevable de passer outre, sous prétexte de libertés», a-t-il martelé. Et d’ajouter : «Nos positions ne sont pas du tout rétrogrades, et nous allons sortir un avis en réponse à celui du CNDH.»

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