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Migration : Une étude dément l'idée selon laquelle les ONG provoquent des «appels d'air»

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Le navire de sauvetage Lifeline, de l’ONG allemande du même nom. / Ph. Hermine Poschmann – MAXPPP
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Deux chercheurs réfutent, dans une étude parue lundi 18 septembre, l’idée, très répandue, selon laquelle les organisations non gouvernementales (ONG) de défense des migrants, lorsqu’elles mènent des opérations de recherches et de sauvetages (SAR) en Mer Méditerranée, provoqueraient des départs massifs d’immigrés irréguliers vers l’Europe, indique le journal Libération.

«Notre analyse suggère que les opérations de SAR non gouvernementales n’ont pas de corrélation avec le nombre de migrants quittant la Libye par la mer», indiquent Matteo Villa et Eugenio Cusumano dans leur étude réalisée pour l’European University Institute de Florence (Italie).

Libération précise, sur la base de l’étude, qu’en 2015, le nombre de départs de Libye a même un peu baissé par rapport à 2014, alors que la part des ONG dans le nombre total de sauvetages a augmenté, passant de 0,8% des opérations à 13%.

«Par contraste, une grosse corrélation existe entre les départs de migrants et les conditions météorologiques sur la côte libyenne, autant qu’avec la très forte instabilité politique en Libye depuis avril 2019», indiquent également les deux chercheurs italiens.

Pour rappel, la route migratoire de la Méditerranée est empruntée par des migrants de diverses nationalités, dont des Marocains. Un Marocain avait d'ailleurs figuré parmi la quarantaine de migrants morts dans l’explosion d’un lieu de détention, en juillet dernier dans la banlieue est de Tripoli. De plus, rien que le centre d'accueil pour migrants à Tajoura (11 km à l'est de Tripoli) accueillait, jusqu'en juillet dernier, au moins 18 Marocains candidats à l'immigration irrégulière.

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