La ratification par le Maroc de l’accord portant création de la ZLECAF suscite des grincements de dents dans certains pays de l’Union africaine. Une annonce faite cet après-midi par le ministre du l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique lors de la séance hebdomadaire des questions orales du mardi 19 novembre à la Chambre des conseillers.
«Il y a des Etats de l’UA qui craignent que la Zone de libre-échange continentale africaine ne favorise les conditions d'un dumping de leurs marchés par des produits made in Morocco», a révélé Moulay Hadid Elalamy.
«Il faut que ces pays comprennent que cet accord est bénéfique à toutes les parties en Afrique, à nous et à eux», a-t-il précisé.
Ces craintes exprimées par le ministre rejoignent en effet celle formulées par des organisations partisanes, syndicales et patronales au Nigéria d’une éventuelle adhésion du royaume à la CEDEAO.
Pour mémoire, le gouvernement El Othmani avait adopté, en février, le projet de loi n°11.19 portant ratification par le Maroc de l'accord sur la ZLECAF, signé le 21 mars 2018 à Kigali. Le conseil des ministres, présidé par le roi Mohammed VI, l’avait à son tour validé lors de sa réunion du 4 juin.
Après les approbations rapides des deux Chambres du Parlement, le texte avait été publié au Bulletin officiel dans son édition du 4 juillet, soit seulement trois jours avant la tenue à Niamey, au Niger, du sommet extraordinaire de l’Union africaine, consacré exclusivement à la Zone de libre-échange continentale africaine.