Bruxelles : A Molenbeek, le Café culturel Brass’art met la clé sous la porte

Porté par le comédien et vidéaste belgo-marocain Mohamed Ouachen, le Café culturel Brass’art est contraint d’abandonner ses activités de quartier à Molenbeek. Les retards des travaux et des garanties financières réclamées par la commune ont ainsi eu raison du projet, sur lequel a veillé une équipe de bénévoles autour de l’artiste pour créer une dynamique d’échange culturel.

Selon le site d’information local BX1, ce projet lancé en mars 2017 sur la place Communale a été d’une importance majeure, dans un contexte marqué par les attentats, d’autant plus qu’il a pris place au rez-de-chaussée de l’immeuble où vivait la famille Abdeslam, impliquée notamment dans les attaques terroristes de Paris.

«L’établissement avait dû fermer ses portes en octobre 2018, le temps que la commune, propriétaire des lieux, procède à certains travaux. Alors que le chantier a pris du retard et n’est toujours pas fini, les bénévoles portant le projet doivent aussi faire face un recours en justice introduit par Ridoine Daaili, le propriétaire du Delice Coffee voisin». Ce dernier a été aussi candidat pour la poursuite de l’occupation des lieux. «Son projet a fini premier de l’évaluation du jury mais l’ancienne majorité (MR-Ecolo-Groen-cdH) a attribué l’espace commercial à l’équipe du Brass’art», indique le quotidien Sudpresse.

Une autre raison derrière cette fermeture a été la demande de garantie financière de 100 000 € par la commune. Au Conseil communal de Molenbeek, ces conditions sont décriés par le groupe Ecolo. Son président, Karim Majoros, dénonce en effet une garantie exorbitante qui n’aurait pas laissé le choix à Brass’art. «Je lancerai une question d’actualité au Conseil ce mercredi. Pour quel autre local, la commune a-t-elle demandé une garantie de 100 000 euros ?», s’est-il interrogé sur sa page Facebook.