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Assiste-t-on à la Reconquista par les franquistes ? Dimanche dernier, les élections législatives en Espagne ont créé la surprise en offrant au parti d’extrême droite 53 sièges de députés, alors qu’ils n’en avaient glanés que 24 en avril.
3,5 millions d’Espagnols ont voté pour les nostalgiques du général Franco, et faire ainsi de Vox la troisième force politique du pays derrière le Parti socialiste (PSOE) et le Parti populaire (PP).
La communauté marocaine en Espagne forte de plus de 800 000 personnes a de quoi s’inquiéter. Santiago Abascal n’a jamais caché ses velléités de durcissement de la politique migratoire, accusant les immigrés et les Marocains notamment, de tous les maux. Il a notamment mené une offensive sans concession contre les mineurs non accompagnés, en dépit des conventions internationales relatives aux droits des enfants.
La relation de Madrid avec Rabat pourrait également pâtir de la percée électorale de Vox. En effet, le parti d’extrême droite ne ménage aucun effort pour faire du Maroc la bête noire des Espagnols. Les enclaves de Ceuta et Melillia concentrent toute leur attention, pour en faire des Fort Alamo en territoire marocain.
Jouer sur les peurs, exploiter chaque fait divers impliquant -ou pas- un immigré, exagérer la menace étrangère, manipuler les faiblesses des plus pauvres, caresser les instincts xénophobes des plus forts ; toutes les techniques utilisées par les leaders politiques illibéraux sont exploitées pour parvenir un jour au pouvoir.
Mais même sans être au gouvernement, la forte poussée électorale de Vox aura probablement un impact sur les politiques menées par Pedro Sánchez et le PSOE.
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