Eau Sidi Harazem contaminée : Southerma renvoie la balle au ministère de la Santé

Il aurait fallu que plusieurs médias reprennent le communiqué de la Fédération nationale des droits du consommateur dénonçant des «bactéries» dans l’eau en bouteille commercialisée sous la marque Sidi Harazem, pour réagir. Lundi soir, la Société thermale des Eaux (Sotherma) a confirmé à demi-mot les accusations de cette ONG concernant son eau en bouteille contaminée.

Dans un communiqué, l’entreprise a évoqué une «non-conformité [ayant été] remontée par l’INH (Institut national d’hygiène) sur trois lots de bouteilles identifiées du format 0,5 litre de la marque Sidi Harazem», sans préciser toutefois la date de ce signalement. Sotherma affirme qu’il s’agit de lots «fabriqués sur une nouvelle ligne remplisseuse installée fin août 2019». 

«Nous avons alors – en accord avec le ministère de la Santé publique – mis en œuvre les trois principes d’action qui nous guident», écrit la société, assurant avoir «immédiatement arrêté la production de la ligne concernée», «procédé au retrait de l’ensemble des points de vente de la totalité de la production objet de la non-conformité» et «réalisé un diagnostic de l'ensemble du réseau de production pour identifier l’origine du problème».

«Cette analyse nous a montré que sont exclusivement concernés, dans le format bouteilles de 0,5 Litre de Sidi Harazem, trois lots limités fabriqués depuis l’acquisition de la nouvelle ligne fin août 2019. Nous avons mis en place toutes les mesures nécessaires pour pallier définitivement cette non-conformité et regrettons cet incident», conclut le communiqué.

Ce dernier ne précise toutefois pas l’étendu de cet indicent ni les résultats concrets des analyses effectuées par l’INH. De plus, en évoquant le ministère de la «Santé publique» dans son communiqué, l’entreprise semble se dédouaner de ses clients ayant déjà consommé cette eau «non-conforme».