Marche contre l'islamophobie à Paris : Les manifestants appellent au «vivre ensemble»

13 500 personnes se sont rassemblées dimanche en début d’après-midi à Paris pour la marche contre l’islamophobie, selon un comptage réalisé par le cabinet Occurence pour un collectif de médias, dont l’Agence France-Presse (AFP). Les organisateurs parlent même de plus de 40 000 manifestants, se félicitant du succès de leur appel malgré les nombreuses attaques.

«Oui à la critique de la religion, non à la haine du croyant», «stop à l’islamophobie», pouvait-on lire sur des pancartes de manifestants et manifestantes, ou encore «Vivre ensemble, c’est urgent». Le journal 20 minutes souligne qu’il y avait également de nombreux drapeaux français.

L’appel a été initié par plusieurs personnalités ainsi que le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), la Plateforme L.e.s. Musulmans; Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA); le Comité Adama; l’Union communiste libertaire (UCL) ou l’Union nationale des étudiants de France (Unef). La manifestation est partie de la gare du Nord pour arriver vers 16 heures place de la Nation.

Rejoints par de nombreux partis de gauche (à l’exception du Parti socialiste), des syndicats, et organisations des droits humains, cette marche n’a pas fait l’unanimité dans le reste de la classe politique. Ce dimanche matin sur Europe 1, Gabriel Attal, le secrétaire d’État en charge de la Jeunesse, a qualifié la manifestation d’«insupportable». «Vous avez dans cette manifestation, pas seulement avec ceux qui vont aller dans la rue, mais aussi ceux qui ont signé l’appel à manifester, des gens qui incarnent le communautarisme islamiste», a-t-il déclaré.

Pour rappel, cet appel à manifester a été lancé le 1er novembre dans le quotidien Libération, quatre jours après l’attentat d’une mosquée à Bayonne et sur fond de débat ravivé sur le port du voile et la laïcité. Vers 16 heures, les organisateurs revendiquaient 25 000 participants.