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Grand Angle

Moussa Ouarouss, un Franco-marocain de LREM accusé de trafic de drogue

Quelques mois après sa mise en examen pour son implication présumée dans des affaires de trafic de drogue entre le Maroc, la France et la Belgique, la presse française est revenue sur le profil atypique de Moussa Ouarouss, suppléant d’une députée La République en marche (LREM).

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Moussa Ouarouss posant avec Emmanuel Macron / Source : l'Union.fr
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Dans un récent article, le journal français l’Union révèle que le suppléant LREM, Moussa Ouarouss, a fait l’objet d’une enquête de 18 mois, car soupçonné d’être lié à un de trafic de drogue international. Vendredi, le média a rapporté que l’ancien membre de l’équipe du président Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, aurait été en lien avec le suspect, malgré un démenti de ce dernier.

«En août dernier, l’interpellation et la mise en examen du suspect étaient restées secrètes, le parquet de Lille ne souhaitant pas communiquer sur cette affaire considérée comme sensible», a rapporté de son côté Le Parisien. Ce dernier rappelle que Moussa Ouarouss «est un dirigeant d’entreprise, de surcroît député suppléant de La République En Marche (LREM) pour les Yvelines et cadre local de la majorité présidentielle à Reims (Marne), ville dont il est originaire».

Des soupçons de trafic de drogue

A l’origine de son interpellation, la police a mis la main sur soixante kilos de cannabis dans un lieu de stockage à Reims et a arrêté six individus, dont le Franco-marocain. «J’ai répondu aux questions des enquêteurs. Cette affaire ne m’inquiète pas du tout», affirme-t-il pourtant à l’AFP, en disant avoir porté plainte pour diffamation.

Dans le cadre de l’investigation, Moussa Ouarouss a été mis en examen pour «importation, transport, détention, et cession de stupéfiants en bande organisée». La même source indique que depuis, il a été remis en liberté mais «placé sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de quitter le territoire français».

Par ailleurs, Moussa Ouarouss est président de l’association Droit de cité pour l’insertion professionnelle des jeunes. Il affirme au Parisien avoir été «seulement en relation avec un des mis en examen dans le cadre du travail au sein de cette structure». Suppléant de Nadia Hai, élue lors des législatives de 2017 à Trappes, sa collaboration prend fin en février 2018, sur décision de la députée LREM.

Des «gros bras» au service de la candidature de Macron

Citant l’Union, Le Parisien explique qu’avant ce rapprochement avec la sphère d’Emmanuel Macron, Ouarouss a été «exclu durant un an [du parti socialiste] pour avoir bloqué une serrure avec de la colle, un soir de vote». Par la suite, il a pris part à deux meetings du président, en campagne pour sa candidature, où il a fait office de responsable des jeunes avec Macron (Jam) et a notamment assuré sa sécurité, étant par ailleurs passionné de boxe.

Cette mission aurait provoqué «quelques frictions avec Alexandre Benalla, qui voyait d’un mauvais œil ce personnage un peu trop intrusif tourner autour du candidat». Pour sa part, le concerné clame une certaine proximité avec Emmanuel Macron, s’affichant avec lui lors de déplacements «à Châlons-en-Champagne, Marseille, Metz ou Paris, où on l’aperçoit portant une oreillette», ce que la présidence de la République nie.

«C’est parce que je fais partie d’un parti politique, on a voulu faire le buzz avec moi et salir mon image», dénonce de son côté Ouarouss auprès du Parisien. De son côté, la direction de LREM affirme à la même source que le trentenaire «n’a plus aucune fonction au sein du mouvement et n’est plus membre de son comité depuis septembre», lorsque la formation a pris connaissance de son implication présumée.

En juillet dernier, Le360 l’a présenté comme un «faux» conseiller d’Emmanuel Macron, vu dans l’une des manifestations tenues ce mois-là à Al Hoceïma, étant originaire du Rif. Dans le même temps, le site AtlasInfo a évoqué «un affabulateur», selon des sources au sein de l’Elysée qui assume difficilement les liens de Moussa Ouarouss avec l’entourage du président.

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