La piste terroriste pour l’attaque à la préfecture de police de Paris n’est plus privilégiée, indique France Inter. Selon les informations de la radio, qui s’appuie sur une source proche du dossier, à ce jour aucun élément ne permet d’affirmer qu’il s’agissait d’un acte terroriste.
Ainsi en ont conclu les différents services antiterroristes chargés de l’enquête judiciaire. Cette position a également été évoquée ce mardi par le directeur du Centre d’analyse du terrorisme, Jean-Charles Brisard.
Selon les conclusions de l’un des services enquêteurs diligentés par le Parquet national antiterroriste (#PNAT), l’attaque à l’arme blanche à la préfecture de police de #Paris ne serait pas un attentat (sources proches de l’enquête)
— Jean-Charles Brisard (@JcBrisard) 28 octobre 2019
Sur la base de l’audition de l’épouse de l’assaillant et des différents éléments, les enquêteurs indiquent que le passage à l’acte de Mickaël Harpon est d’abord lié à «un délire mystique et suicidaire», sur fond de frustration professionnelle, aggravée par son handicap de surdité.
Sa radicalisation religieuse et ses relations avec une mouvance salafiste dans sa mosquée de Gonesse (Val-d’Oise), ne seraient pas le moteur principal dans la décision de frapper mortellement des collègues policiers, précise France Inter.
Les services de renseignement n’ont d’ailleurs toujours pas trouvé le moindre lien avec une organisation terroriste islamiste. Il n’y a eu ni revendication, ni allégeance préalable. De même, selon les informations de France Inter, aucun indice n’indique non plus que Mickaël Harpon aurait transmis des documents compromettant la sécurité de ses collègues. Les vidéos de Daech contenues sur la clé USB de travail saisie par les enquêteurs appartenaient en fait à des collègues policiers du service. De fait, l’auteur de la tuerie était chargé de transférer des dossiers informatiques lorsque des agents changeaient de poste.