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Libertés individuelles : Mustapha Ramid s’aligne sur les arguments d’Ahmed Raïssouni

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Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement / Ph. DR.
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Alors que le débat sur les libertés individuelles devient de plus en plus houleux, Mustapha Ramid a choisi de s’aligner, samedi dernier, sur les positions du président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), Ahmed Raïssouni.

Invité à l’émission «Chabab Vox» sur Medi1 TV, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement a en effet indiqué qu’il était «impossible de prendre des mesures contraires à la religion en autorisant l’avortement, les relations consentantes hors-mariage et l’homosexualité, compte-tenu que le Maroc est un pays musulman, de surcroît dirigé par le commandeur des croyants».

«La Constitution reconnaît la religion d’Etat et le roi a lui-même dit : "en tant que commandeur des croyants, je ne peux pas autoriser un péché ou interdire [une chose autorisée par l’islam]"», a rétorqué le ministre, miroitant qu'il n'y aurait aucune possibilité de réviser les lois et lever les restrictions sur ces questions.

«Les libertés individuelles sont garanties, mais qu’est-ce que nous voulons y ajouter ?», s’est interrogé le ministre, repris par Lakome2. Et le ministre d'Etat aux droits de l'Homme de considérer que les revendications sur ces réformes sont «contraires aux constantes du royaume» et portées par «des personnes qui ne veulent pas de libertés individuelles mais du tape-à-l’œil». Dans ce sens, Mustapha Ramid, qui a presque paraphrasé l’adage «vivons heureux, vivons cachés», a considéré qu’«il existe des espaces privés où ces libertés peuvent être pratiquées sans attirer l’attention».

La semaine dernière, Ahmed Raïssouni s’est violemment pris aux défenseurs d’un débat élargi sur les libertés individuelles, particulièrement les femmes parmi eux, en les qualifiant d’«immorales». Ancien leader du Mouvement unicité et réforme (MUR), la matrice idéologique du PJD, Raïssouni a plus tard refusé de présenter ses excuses pour des propos qui ont créé un tollé et suscité l’indignation.

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