Le domicile de Rachida Dati perquisitionné dans le cadre de l'affaire Carlos Ghosn

Le bureau et le domicile parisien de Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement de Paris, ont été perquisitionnés, mardi 22 octobre, dans le cadre de l’enquête sur ses contrats de conseil auprès d’une filiale de Renault-Nissan, a appris l’AFP mercredi 23 octobre de source proche du dossier, confirmant une information du magazine L’Express.

Ces perquisitions émanent de l’initiative des juges d’instruction qui ont repris cet été l’enquête initiée le 31 mai par le parquet national financier sur ce volet annexe de l’affaire Carlos Ghosn, indique cette même source.

L’enquête, ouverte pour «abus de biens sociaux» et «corruption», porte sur des prestations de conseils conclues par Rachida Dati et le criminologue Alain Bauer avec la filiale néerlandaise de l’alliance Renault-Nissan, RNBV, lorsque Carlos Ghosn était encore le PDG du groupe automobile. L’enquête avait été ouverte à la suite d’une plainte déposée le 17 avril par une actionnaire de Renault contre ces trois personnes et l’épouse de Carlos Ghosn. «Les contrats sont douteux de par leurs montants, effectués au profit d’une filiale n’ayant aucun salarié», a indiqué l’avocat de la plaignante, Me Jean-Paul Baduel, à l’AFP.

Selon une source proche du dossier, l’ancienne ministre de la Justice (qui nie toute irrégularité) aurait touché 900 000 euros d’honoraires en tant qu’avocate entre 2010 et 2012. De son côté, le criminologue Alain Bauer aurait reçu un million d’euros entre 2012 et 2016 pour des activités de consultant, dont il défend aussi la régularité.

Mi-octobre, lorsque L’Express avait annoncé la reprise de l’enquête par des juges d’instruction, les avocats de Rachida Dati, Mes Olivier Pardo et Hervé Lehman, avaient fustigé dans un communiqué un «amalgame scandaleux» et une «tentative de déstabilisation».