Vote de confiance : L'opposition parlementaire accorde ses violons

Au lendemain de l’appel formulé par le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, à propos d’un vote de confiance du nouveau cabinet El Othmani II, le PPS vient lui aussi exiger la présentation d’un nouveau programme devant le Parlement.

Ainsi, dans un communiqué de presse cité par Al Ahdath Al Maghribiya de ce jeudi, le parti du Livre appelle le gouvernement à présenter «une nouvelle déclaration politique générale» et à élaborer «un nouveau programme» à même «d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations de la société marocaine». Pour le PPS, «le gouvernement devrait faire appel aux mécanismes prévus par la Constitution dans pareille situation».

En début de semaine, l’Istiqlal avait lui aussi fait le même appel. Nizar Baraka, son secrétaire général, a affirmé que le dernier relifting du gouvernement n’est pas un «simple remaniement ministériel» qui a donné naissance au nouveau cabinet, mais plutôt un «changement en profondeur du gouvernement, qui a une nouvelle structure et de nouvelles orientations».

Bien qu’il soit sans fondement constitutionnel, l’appel du PPS, qui s’ajoute à celui de l’Istiqlal, reste en parfaite harmonie avec celui lancé en 2013 par le PAM. A l’époque, l’Istiqlal, dirigé par Hamid Chabat, avait claqué la porte de la coalition. Mais, saisi par les députés de l’opposition, le Conseil constitutionnel avait affirmé, dans sa décision 931, que tant que le chef du gouvernement n’avait pas changé, une nouvelle déclaration de politique générale n’était pas nécessaire.  

Toutefois, la démarche du PPS et du PI permet d’envoyer des messages clairs à la majorité gouvernementale, comme quoi l'opposition parlementaire va, elle aussi, accorder ses violons.