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Insolite : Un magot d’argent de trafic de drogue servait de matelas à un épicier marocain

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Les saisies opérées en novembre 2016 sont considérables : environ 6,5 millions d'euros en numéraire, 7 kg d'or, 10 kg de cocaïne et 785 kg de cannabis. / Ph. Gendinfo.fr
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Depuis lundi 14 octobre, à Marseille, sont jugés 18 prévenus dans le cadre de l’une des plus grandes affaires de blanchiment de l’argent de la drogue jamais démantelé en Europe, indique France Inter.

Parmi les prévenus figure Aomar, un épicier marocain du quartier des Batignolles, ainsi que son patron et plusieurs clients. Ce dernier avait une chambre dans l’arrière-boutique et dormait littéralement sur son magot : une double caisse estimée à plusieurs centaines de milliers d’euros chaque semaine, contenant également de l’or.

Outre son commerce officiel, l’épicerie avait été reconvertie en un véritable bureau de change occulte, précise France Inter, «ouvert 7 jours sur 7 et avec un coffre-fort alimenté par l’argent des trafics de drogue». Ce coffre-fort était alimenté par un réseau de collecteurs de l’argent de la drogue.

Des chirurgiens, des bijoutiers, des architectes franco-marocains versaient une somme en liquide au Maroc à un «saraf» qui la reversait aux trafiquants de drogue puis que l’on pouvait récupérer ainsi en cash à Paris. L’épicier et son patron jouissaient d’une clientèle franco-marocaine aisée. Certains de leurs clients sont d’ailleurs sur le banc des accusés, aux côtés des 18 prévenus.

Ce système bancaire parallèle employait plusieurs dizaines de personnes. France Inter décrit une «structure très clanique», représentée par deux familles d’origine marocaine à Paris et en Belgique. Les ramifications du réseau s’étendent jusqu’aux Emirats arabes unis, au Maroc et dans plusieurs pays d’Europe.

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