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France : Les débats sur l’immigration bientôt de retour dans l’hémicycle

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Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, le 6 août 2019 à Nîmes. / Ph. Pascal Guyot – AFP
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«Agir» sur les flux migratoires, les «maîtriser», «tout en assumant les obligations à l’égard de ceux qui ont droit à l’accueil ou à la protection». C’est ce que suggère le ministère de l’Intérieur sur le volet migratoire, ainsi qu’il l’écrit dans un document consulté par le journal Le Monde, listant les chantiers qu’il veut soumettre au débat parlementaire qui se tiendra le 30 septembre à l’Assemblée nationale.

Le ministère de l’Intérieur envisage de durcir les conditions qui régissent l’immigration familiale, qui concerne 90 000 personnes par an. Dans le but de dissuader l’immigration irrégulière, il veut aussi renforcer la lutte contre la fraude, «notamment s’agissant des conditions de résidence mises au bénéfice de certaines prestations sociales».

De plus, le document fait état d’une préoccupation marquée sur l’augmentation des demandes d’asile (123 000 demandes en 2018, soit +22%), en particulier en provenance de pays dits d’origines sures comme la Géorgie et l’Albanie (+86% et +35% en 2018). Les risques de persécution dans ces pays y sont peu élevés mais ils occupent respectivement le second et troisième rang de la demande d’asile, derrière l’Afghanistan.

Le gouvernement entend ainsi «différencier davantage les conditions dans lesquelles les demandes sont examinées», en s’attaquant en particulier aux conditions d’hébergement et au versement de l’allocation de demandeur d’asile (ADA, 6,80 euros par jour) offerts aux ressortissants des pays sûrs.

Des efforts supplémentaires sont promis pour éloigner les étrangers sans titre. De nouvelles places seront créées dans les centres de rétention administrative, après une hausse de 480 places en 2018 et 2019, ce qui porte le parc total à plus de 1 500 places.

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