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Grand Angle

Espagne : la demande d’asile d’Hicham Bouchti rejetée par les autorités espagnoles

L’ex militaire marocain en grève de la faim depuis 20 jours, vient de voir sa demande d’asile rejetée. Il refuse de retourner au Maroc, où selon ses dires, sa vie serait menacée.
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D’après l’agence de presse espagnole EFE, Bouchti aurait quitté le Centre d’accueil provisoire des immigrés de Melilla, pour la « Plaza de España », dans la même ville, où il entend continuer sa grève de la faim entamée il y a 20 jours.

Cet ancien militaire craindrait de retourner au Maroc, où il devrait selon ses propres dires, être incarcéré, de même que sa sécurité serait compromise. Pourquoi ? Il faut remonter au mois de juillet 2006 pour avoir un début de réponse à cette question.

Dans un entretien accordé au journal « Maroc Hebdo », Bouchti racontait comment, accusé à tort de « falsification de documents administratifs et diffusion d'informations militaires confidentielles », il avait écopé de 2 ans de prison en 2002. Une fois libéré, il avait décidé d’immigrer clandestinement en Espagne, et de se servir de son histoire pour obtenir le statut de réfugié politique, qu’il obtiendra en 2005, épaulé par un certain Ali Lmrabet, à qui il fera un témoignage diffamatoire sur la situation des droits de l’Homme au Maroc.

Dans cette interview, il confie lui-même : « Plus de 70% des informations et des propos qui ont été publiés dans l’article de Monsieur Lmrabet nous les avons créés de toutes pièces ». Il avait ensuite déclaré : « Oui, j'avoue avoir comploté contre mon Roi ».

Cette rétractation, aurait été très mal vue en Espagne, et serait selon le quotidien « 20 Minutos », à l’origine du refus des autorités espagnoles de lui accorder de nouveau l’asile politique. Selon José Palazon, président de l’ONG locale PRODEIN, Bouchti disposerait désormais d’un délai de 15 jours pour quitter l’enclave de Melilla.

Rappelons qu’en fin janvier dernier, Mohamed Haddad, Marocain de 42 ans qui avait été accusé à tort d’une implication dans les attentats terroristes du 11 mars à Madrid, s’était fait expulser de Sebta, où il observait une grève de la faim. Il espérait lui aussi obtenir l’asile dans le pays qui l’avait accusé.

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