Secousse dans les partis politiques allemands. Ces derniers sont en effet secoués depuis l’élection, jeudi 5 septembre, de Stefan Jagsch, un adhérent du Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD), ultranationaliste, en tant que chef du conseil municipal de Waldsiedlung, une commune de 2 500 habitants du district d’Altenstadt, à 30 kilomètres au nord-est de Francfort, indique l’Agence France-Presse (AFP).
Il a bénéficié du soutien de membres locaux de la CDU (Union chrétienne-démocrate), le parti de la chancelière, Angela Merkel, mais aussi d’élus du SPD (sociaux-démocrates) et du FDP (libéraux).
«Stefan Jagsch a été élu car il n’y avait pas d’autre candidat, le candidat du NPD n’a fait que combler le vide», a estimé Markus Brando, le président du SPD pour Altenstadt, dans des déclarations faites au journal local Merkur. «La position du SPD est claire : nous ne coopérons pas avec des nazis ! Jamais !», a réagi dans un tweet samedi 7 septembre le secrétaire général de ce parti, Lars Klingbeil.
Die SPD hat eine ganz klare Haltung: Wir kooperieren nicht mit Nazis! Niemals! Das gilt im Bund, im Land, in den Kommunen. Die Entscheidung in #Altenstadt ist unfassbar und mit nichts zu rechtfertigen. Sie muss sofort rückgängig gemacht werden. #noNPD
— Lars Klingbeil ?? (@larsklingbeil) 7 septembre 2019
Le secrétaire général de la CDU, Paul Ziemiak, a quant à lui réclamé que l’on revienne sur ce vote. «Je suis choqué. L’élection du membre d’un parti qui poursuit des objectifs anticonstitutionnels est un déshonneur», a-t-il dit dans l’édition de lundi du Bild. «J’entends que cette décision soit corrigée», a-t-il ajouté.