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Grand Angle  

Diaspo #106 : Houda Kabdani a suivi son amour pour les chevaux jusqu’en Arabie saoudite

Houda Kabdani est une Marocaine qui a su transformer sa passion pour l'équitation en une vocation professionnelle. Elle est devenue cavalière professionnelle et entraîneuse de chevaux en Arabie Saoudite où elle dit «tenter de combattre les stéréotypes sur les femmes», surtout marocaines.

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Houda Kabdani est diplômée de l'Institut national du cheval «SAR Prince héritier Moulay El Hassan» à Dar Es Salam à Rabat. / Ph. DR
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Devenir cavalière professionnelle a toujours été le rêve de Houda Kebdani depuis toute petite. Âgée aujourd’hui de 27 ans, elle est née et a grandi à Salé, au sein d'une famille d'origine rifaine. La cavalière marocaine se souvient de son lien avec l’équitation et les chevaux.

«Mon père m’emmenait, avec mes frères, en campagne pendant les vacances. C’est là-bas où j’ai commencé à monter à cheval à l'âge de dix ans», nous déclare-t-elle. La Marocaine mentionne aussi la réticence de sa maman de voir sa fille intégrer ce milieu. «Elle avait peur que je sois blessée mais a finalement était convaincue par l’idée. Elle m’a fourni tout le soutien pour que je puisse réaliser mon rêve», ajoute-t-elle.

L’amour l’a conduit en Arabie saoudite

Après avoir décroché son baccalauréat, Houda a directement intégré l'Institut national du cheval «SAR Prince héritier Moulay El Hassan» à Dar Es Salam à Rabat pour y étudier pendant deux ans. Elle obtient ainsi le diplôme en dressage et soins de chevaux en 2015. Elle évoque ses années d'études avec nostalgie, affirmant avoir reçu «la meilleure formation au sein de l'institution». «Je n'oublierai jamais ce que j'ai appris au sein de cette école», enchaîne-t-elle.

La cavalière marocaine intègre ainsi le domaine de l'équitation professionnelle. Elle a travaillé dans un club équestre de la ville de Rabat, puis un autre à Casablanca avant de retourner à ses études pendant un an. C’est en 2016 qu’elle réintègre l'Institut national du cheval pour obtenir un diplôme de cavalier du troisième degré, devant lui permettre de participer à des compétitions équestres.

Début 2017, sa tante évoque l’idée d’émigrer vers l'Arabie saoudite. Houda déménage alors à Riyad et trouve un emploi au club équestre Alfarisa pour dames, où elle forme des femmes et des enfants. La Marocaine évalue aussi les blessures des chevaux et estime que cela ajoute un plus à sa carrière professionnelle. «Auparavant, je m'intéressais à la formation, au traitement médical et au nettoyage des chevaux. Ici, je me concentre seulement sur la formation et l'évaluation des blessures de chevaux, car il y a d’autres personnes qui s’occupent du reste», nous précise-t-elle.

Un livre sur les chevaux en préparation

Parallèlement à son travail de dresseuse de chevaux, Houda a également participé à plusieurs compétitions équestres nationales en Arabie Saoudite pour exceller dans l'une des compétitions de saut d’obstacles, qui comprenait 12 concurrentes de différents clubs. Elle a ainsi été classée première, décrochant une médaille d’or et une attestation au nom de son club. Houda Kabdani a également pris part à d’autres compétitions en tant que membres du jury.

Houda s'efforce de représenter le Maroc et de hisser le drapeau rouge et vert en Arabie Saoudite, malgré certaines difficultés. Elle évoque notamment les stéréotypes collées aux Marocaines. «Mais je tente de prouver le contraire et de montrer que la femme marocaine est éveillée, intellectuelle et honnête et qu’elle peut s’affirmer comme forte dans tous les domaines», insiste-t-elle, en affirmant se considérer comme «un simple exemple de cela».

La passionée d’équitation et du dressage de chevaux, nous annonce également le projet d’un livre sur ce thème. Elle souhaite y évoquer des conseils sur la façon de se comporter avec ces grands mammifères qui fascinent l’Homme depuis plusieurs millénaires.

A terme, elle souligne sa volonté de retourner au Maroc pour prendre part à des compétitions mais pourquoi pas y vivre. «Etant mariée à un Marocain, je songe à rentrer dans mon pays à condition de continuer d’exercer cette profession que je chérie tant. Je ne m’imagine pas faire autre chose», conclut-elle.

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