Mohamed Haddad expulsé d’Espagne malgré sa grève de la faim

Mohamed Haddad a été expulsé d’Espagne au 39e jour de sa grève de la faim. Il avait demandé l’asile à Sebta à son arrivée en juin 2009. Son expulsion est intervenue après le rejet par l’Audience nationale, des recours intentés par les avocats de la Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR). Auparavant, le ministère de l'Intérieur avait rejeté sa requête parce qu'il ne répondait pas « aux exigences pour l'octroi d'une protection internationale », et parce qu’il n’y avait « aucunes circonstances qui déterminaient la concession d’une protection subsidiaire », même pour des « raisons humanitaires ».

L’homme qui a été désigné à tort comme l’un des auteurs des attentats de Madrid, cherchait en fait l’asile pour rejoindre sa famille, restée dans la capitale espagnole. Mohamed Haddad y vivait, jusqu'à ce qu'il déménage momentanément à Tétouan, quelques mois avant les attentats de mars 2004. Après son arrestation et sa détention de 45 jours, il se serait fait déposséder de son passeport. Deux ans plus tard, il l’a récupéré mais son permis de résidence avait d’ores et déjà expiré. Il ne pouvait donc pas retourner sur le sol ibérique. C’est ainsi qu’il aurait opté selon ses propos, pour l’asile, après avoir essuyé un précédent refus pour le visa d’entrée en Espagne.

La semaine dernière, Mohamed Haddad a été transféré d’Algerisas vers un hôpital de Tétouan. Après avoir demandé l’asile à Sebta, il avait été admis au Centre d'accueil temporaire pour immigrés (CETI) de l’enclave, avant de rejoindre le centre d’internement d’Algesiras.