Menu

Grand Angle

Le prochain Congressional Morocco Caucus sera-t-il dominé par les Démocrates ?

Le Maroc se prépare au retour des Démocrates à la présidence de la Chambre des représentants aux Etats-Unis. En quatre semaines, Rabat a accueilli deux délégations de députés américains, tous démocrates.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Le Maroc se prépare à l’annonce dans les mois à venir de la création du Congressional Morocco Caucus. C’est du moins ce que laisse entendre les visites effectuées par des groupes de parlementaires américains au royaume, ces dernières semaines.

Depuis hier, une délégation de députés du Parti Démocrate conduite par le président de la Commission de l’Energie, Frank Pallone, se trouve au Maroc. A Rabat, les membres de la mission ont eu des entretiens avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Ils se sont également rendus au siège du ministère de l’Energie et des Mines où ils ont pris connaissance du pari marocain sur les énergies vertes, a indiqué Pallone dans des déclarations à l’agence MAP.

Cette visite n’est pas la première. Elle intervient seulement un mois après celle effectuée, le 2 juillet, par quatre députés américains à Rabat : Ruben Gallego, Linda T. Sanchez, Filemon Vela et Vincete Gonzalez. Tous sont membres du Congressional Hispanic Caucus. Dans la capitale, ils ont été reçus par Mme Mounia Boucetta, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères.

Nouveau rapport de forces à la Chambre des représentants

L’appartenance au Parti Démocrate est le dénominateur commun entre les deux délégations de parlementaires américains. Le Maroc montre ainsi des signes d'adaptation aux changements de rapport de forces dans les rangs de la Chambre des représentants suite aux élections de mi-mandat du 7 novembre 2018.

Le retour des Démocrates à la présidence du Congrès et ses principales commissions (Affaires étrangères, Justice, Renseignements et Energie) impose ses exigences. Le royaume est appelé alors à courtiser les opposants à la politique de Donald Trump, notamment après le rejet, en janvier dans un premier temps, par cette même majorité démocrate, d’intégrer le Sahara occidental dans les fonds d’aides destinés au Maroc dans le projet de budget US 2019.

Dès janvier 2018, le Maroc s’était préparé à cette nouvelle configuration en s’offrant les services d’une société de lobbying aux Etats-Unis, Glover Park Group (GPG), lancée en 2001 par d’anciens conseillers de députés du Parti Démocrate. Parmi les associés figure Michael Feldman qui avait travaillé en tant que consultant d'Al Gore, candidat malheureux à la présidentielle de 2002.

Le «retrait» du Maroc de la coalition sous commandement saoudien qui mène depuis 2015 la guerre au Yémen lui permet également de gagner en sympathie dans les rangs des députés démocrates. Une majorité d’entre eux sont en effet très critiques à l’égard de la politique du prince héritier Mohamed Ben Salmane.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com