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Grand Angle

Chambre des conseillers : En commission, le PJD vote en faveur de la «francisation de l’enseignement»

Finalement, l’examen du projet de loi-cadre sur l’enseignement à la Chambre haute ne sera pas repoussé à la prochaine session d’automne du Parlement. Il a suffit d’une semaine pour que le texte soit adopté en commission. Ce soir, il sera approuvé en plénière.

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La Commission de l’Education et des Affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers a voté, hier soir, le projet de loi-cadre n°51-17 portant sur la réforme du système d'éducation, de formation et de recherche scientifique.

Les élus du PJD ayant assisté au vote se sont conformés à la décision du secrétariat général du parti les invitant à approuver le texte adopté en conseil des ministres le 20 août 2018.

Du coup, aucune abstention ou opposition n’a été enregistrée dans les rangs des islamistes. En revanche, la représentante du groupement de la Confédération Démocratique du Travail à ladite Commission a voté contre le projet.

Cette adhésion des élus du PJD et de l’UNTM, son bras syndical, est une victoire pour Saad-Eddine El Othmani qui attend d'être confirmée dans la soirée du vendredi 2 août à l’occasion de la plénière de la Chambre des conseillers ; comme cela est prévu dans le programme de la séance.

Un autre test pour l’autorité d’El Othmani

Si l’issue du vote est connue d’avance et ne présente plus d’enjeu, la plénière prévue ce soir aura surtout valeur de test pour juger de l’autorité du secrétaire général, sachant que le groupe des islamistes compte dans ses rangs plusieurs fidèles de Abdelilah Benkirane, notamment Abdelali Hamieddine, le président de la Commission de l’Education et des Affaires culturelles et sociales.

Le chef de l’UNTM, Abdellatif Hallouti, est également un farouche opposant au projet de loi-cadre. A l’occasion de la séance hebdomadaire des questions orales du 7 mai en présence du ministre de l’Education nationale Said Amzazi, il avait estimé que la «francisation de l’enseignement est un crime commis contre les enfants des Marocains».

Le 22 juillet, la Chambre des représentants a adopté le projet de loi-cadre n°51-17 sur l'enseignement par 241 voix pour, 4 contre et 21 abstentions de l’Istiqlal. Dans les rangs des islamistes, 99 députés avaient pris part au vote : 97 se sont prononcés en faveur du texte et deux s’y sont opposés. Les absents étaient une vingtaine dont notamment Driss Azami, l'ancien président du groupe PJD.

A la Chambre haute, le groupe composé du PJD et de l’Union Nationale du Travail au Maroc compte 15 membres. Seront-ils tous présents ce vendredi 2 août à l’occasion du vote de la plénière du projet de loi-cadre ? Obéiront-ils tous à l’ordre donné par le secrétariat général d’adopter le projet ? 

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