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Grand Angle

Vœux 2012 : Guéant et Marzouki ne veulent pas de l’islam(ophobie) dans la présidentielle

Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur et Moncef Marzouki, président de la Tunisie, font les même vœux pour l’année 2012 : que l’islam en France ne soit pas un enjeu de la présidentielle. Un point commun qui a l’allure d’une veste retournée pour Claude Guéant.

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Moncef Marzouki et Claude Guéant sont d’accord. «Je souhaite que [...] certains politiciens n’utilisent pas trop la carte de l’islamophobie car ce serait vraiment un choix qui n’aurait aucune valeur», a souhaité Moncef Marzouki, président de Tunisie, dans le cadre de ses vœux aux Français, sollicité par Mediapart, samedi 31 décembre. Il est rejoint, aujourd’hui, lundi 2 janvier, par Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur, dans une interview accordée au Monde. «Je ne veux pas que ce thème [l’islam] soit un sujet d'empoignades» au sein de la campagne électorale, souligne le ministre.

Marzouki défend ses concitoyens

En prenant position, Moncef Marzouki défend les Tunisiens résidant en France. «J’espère que ces élections se passeront au mieux, sans que nos concitoyens ou les étrangers n’en fassent les frais ; surtout aujourd’hui les peuples arabes se réveillent à la dignité», insiste le président de la Tunisie. Il en appelle à l’ouverture de la France : «la France n’est grande que dans la mesure où elle reste le pays de l’accueil, du refuge, de la tolérance ; le pays de la diversité culturelle.»

Claude Guéant affirme que le fait d’avoir, jusqu’ici, abordé les «les problèmes se posant à propos de l'islam» s’explique précisément par sa volonté d’exclure cet aspect de la campagne présidentielle. «Dès avant l'été, j'ai marqué mon souci que les problèmes se posant à propos de l'islam, comme les prières de rue, soient réglés bien en amont des élections présidentielle et législatives.» Selon le ministre, la loi interdisant le niqab, le voile intégral, dans l’espace public, l’interdiction faite aux musulmans de prier dans la rue, l’inquiétude face au nombre croissant de musulmans en France n’auraient même jamais été une façon de «jouer la carte de l’islamophobie», pour reprendre les termes de M. Marzouki.

Pourtant, le 4 avril, Claude Guéant expliquait que le nombre important de musulmans en France posait problème. «Cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème. Il est clair que les prières dans les rues choquent un certain nombre de concitoyens. [...] En 1905, il y avait très peu de musulmans en France, aujourd'hui il y en a entre 5 et 10 millions», expliquait-il alors. Aujourd’hui, M. Guéant se défend de toute islamophobie. «Je faisais référence à une donnée objective: la situation n'est plus celle de 1905. Il s'agit donc d'aider à régler leurs problèmes. Le fait est que la religion musulmane est désormais la deuxième religion de France, avec 4 millions de personnes, dont 800 000 pratiquants réguliers», se justifie aujourd’hui le ministre.

Retourner sa veste

En 9 mois, le ministre a changé de discours. En avril, c’était le nombre de musulmans et le comportement de certains d’entre eux qui posaient problème, aujourd’hui Claude Guéant veut les aider à régler «leurs» problèmes. Outre le glissement sémantique, il a également revu son usage des chiffres. «M. Guéant estime désormais à «4 millions, dont 800 000 pratiquants» le nombre de musulmans en France. Il avait évoqué en avril une communauté «de 5 millions à 10 millions de personnes», fourchette généralement avancée par l'extrême droite», souligne Stéphanie Le Bars, journaliste du Monde.

Le gouvernement, et avec lui l’UMP, veut-il réellement renoncer à faire des musulmans et de l’islamophobie un outil pour gagner l’élection présidentielle comme le souhaite, pour la France, le président tunisien ? «Je ne veux pas que ce thème [l’islam] soit un sujet d'empoignades. Et, si ce devait être le cas, cela ne viendra certainement pas de notre formation politique», a précisé M. Guéant. Et d’en profiter pour pointer du doigt son principal concurrent pour l’élection : la gauche. «A notre sens, il faut désormais éviter de légiférer de manière supplémentaire. La jurisprudence qui se dessine – qu'il s'agisse des femmes voilées travaillant dans les crèches, dans les structures privées assurant une mission de service public ou des mères accompagnant les sorties scolaires [proposition faite par la gauche, au Sénat] – est suffisante et nous convient.»

bouger les mec
Auteur : Etretat76
Date : le 10 janvier 2012 à 22h50
bouger les mecs en mars 2012

virer moi ces voyous de la république

sarko et sa clik
éléction oblige
Auteur : nabil922
Date : le 03 janvier 2012 à 09h52
Nous avons l'habitude avec les élections présidentielles en France.A chaque fois ,ils nous sortent des sujets sur les immigrés,surtout ceux qui viennent de l'Afrique du nord.C'est leur sujet favoris.on a l'habitude,éléction oblige.
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