L’approbation d’une loi régissant l’assurance conforme à la charia (takaful) et l’introduction de nouveaux types de produits de financement pour les banques islamiques du pays, «soutiennent les efforts du Maroc pour former un cadre réglementaire cohérent en matière de finance islamique», a déclaré l’agence de notation financière Fitch Ratings dans une note d’analyse publiée le 30 juillet 2019.
«Cependant, l’absence d’une infrastructure financière islamique développée, en particulier en ce qui concerne le financement, et le manque de sensibilisation du public, limiteront l’expansion du secteur à moyen terme», nuance-t-elle.
Fitch Ratings prévoit également que la plupart des banques participatives commenceront bientôt à permettre un financement par le biais de différents types de structures conformes à la charia, telles que les contrats Mudarabah, Ijara et Istisna. «Cela devrait stimuler la croissance du financement des banques islamiques, même si les entrées de dépôts resteront structurellement limitées par un taux de pénétration bancaire déjà élevé au Maroc (70% des adultes possèdent déjà un compte bancaire). Cela signifie qu’il restera des ratios de financement sur dépôts élevés (247% à fin avril 2019) et des conditions de liquidité tendues», prévient-elle.
L’agence de notation financière souligne que malgré une croissance rapide des premières licences bancaires islamiques (110% entre juin 2018 et avril 2019), «le secteur bancaire islamique représentait toujours moins de 1% du total des prêts du secteur bancaire à fin 2018».