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Italie : Une pétition et une collecte de fonds pour assurer la scolarité d’un Marocain de 11 ans

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Partagée en grand nombre en Italie, la photo de Rayane quittant son abri de fortune, ses livres à la main, est devenue un symbole de mobilisation pour la scolarité des mineurs étrangers. / Ph. TPI News
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Rayane, 11 ans, d’origine marocaine, fait partie des 340 personnes dont une trentaine de mineurs, expulsés d’un espace servant à abriter des migrants à Primavalle, dans la banlieue nord de Rome. Les occupants ont dû laisser leurs affaires, même les plus précieuses, avant de quitter les lieux. Malgré la forte présence policière au cours de cette opération, Rayane a tenu à récupérer ses livres scolaires.

Après que sa photo ait été partagée et relayée sur les réseaux sociaux, mais aussi sur le site d’information Articolo 21, plus de 100 personnes ont lancé une initiative pour soutenir les enfants expulsés du lieu, afin de garantir leur scolarité. Accueilli par une famille à Bologne, il bénéficie désormais d’un financement participatif. «Rayane veut étudier, il a promis à son professeur de mathématiques d’obtenir son diplôme», explique au média italien Fabrizio Tonello, l’un des lanceurs de l’initiative, par ailleurs professeur de sciences politiques à l’Université de Padoue.

«En tant que familles accueillant de jeunes migrants, nous avons lancé cette campagne pour lui permettre de poursuivre ses études, non seulement collégiales mais jusqu’à l’université», ajoute l’associatif. Selon le site, près de 5 500 euros ont été collectés à ce jour. «Rayane, comme tous les enfants étrangers, a le droit d’étudier ; un droit que l’Italie de Salvini veut annuler», indique l’appel à don lancé sur la plateforme GoFundMe. «Ce droit, garanti par la Constitution, doit être défendu et garanti, au moment où les conditions des étrangers en Italie sont de plus en plus précaires», souligne encore l’appel.

ONG italienne regroupant les familles volontaires pour l’accueil de migrants, Famiglie Accoglienti se servira de ces fonds pour aider les enfants expulsés de Primavalle. «Nous voulons que Rayane puisse retourner à l’école en septembre avec tous ses livres et un toit (…) Quand l’Etat cesse de se soucier des plus faibles et oublie leurs droits fondamentaux, c’est la société civile qui doit intervenir», conclut Fabrizio Tonello.

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