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Grand Angle

Le RNI d’Akhannouch s’ouvre enfin sur les ingénieurs et les médecins

Après quatre décennies d'existence, le RNI s’ouvre sur de nouvelles catégories professionnelles longtemps oubliées par le parti. Ingénieurs et médecins viennent composer une petite armée de hauts fonctionnaires qui permet à la Colombe de peser sur la gestion de ministères qu’il ne dirige pas pour l’instant.  

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Aziz Akhannouch, secrétaire général du RNI / DR
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En prévision des prochaines élections législatives de 2021, le RNI d’Aziz Akhannouch se dote de nouvelles organisations parallèles. En quelques semaines la Colombe a ajouté à son organigramme deux importantes structures : celles des ingénieurs et des professionnels de la santé. Elles ont vu le jour suite à deux réunions tenues respectivement à Tanger le 29 juin et à Rabat le 21 juillet. 

Deux rencontres ayant connu la participation d’environ deux milles hauts fonctionnaires, essentiellement des départements des Transports et de la Santé. La Colombe ne cache plus son ambition de diriger ces deux ministère dans le prochain gouvernement.

Les réunions de Rabat et Tanger ont donc permis au RNI de s’ouvrir sur de nouvelles catégories professionnelles, traditionnellement éloignées du parti. Auparavant, les ingénieurs et les médecins étaient les grands oubliés du parti des Indépendants. Une formation qui, depuis sa création en 1978, était la destination de prédilection des notabilités agricoles et industrielles au point d’oublier les technocrates.

Une ouverture sur de nouvelles catégories professionnelles

L’arrivée d’Aziz Akhannouch aux commandes du parti en automne 2016, après la débâcle aux législatives du 7 octobre de la même année, une nouvelle stratégie a été mise en place. Elle ne rompe pas totalement avec les lignes directrices de la politique du parti suivie depuis quatre décennies mais essaie plutôt de la moderniser. C’est dans ce contexte que la Colombe s’est récemment dotée des structures de la jeunesse et des femmes.

Cette ouverture sur les ingénieurs et les médecins permet, par ailleurs, au parti de se constituer un solide réseau de hauts fonctionnaires dans le secteur public. Ce sont eux qui font la pluie et le beau temps dans les ministères, bloquant ou facilitant le travail des ministres.

Toutes les grandes formations ont saisi l’intérêt d’avoir des obligés dans la catégorie des hauts cadres de la fonction publique. L’Istiqlal, l’USFP, le PPS, le MP et récemment le PJD tiennent à placer les leurs dans des postes de responsabilités dans les départements.

En témoigne les nominations annoncées lors des réunions hebdomadaires du conseil du gouvernement dont la majorité obéit à des considérations partisanes. En effet, les ministres partent mais les fonctionnaires restent au moins jusqu’au départ à la retraite. Le RNI a enfin compris cette donne et tente de rattraper le temps perdu.

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