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Amina Bouayach : «Il n'y a pas de prisonniers politiques» au Maroc

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Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l'Homme. / Ph. DR.
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La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a affirmé qu’il «n'y a pas de prisonniers politiques» au Maroc. Il y a «des prisonniers qui ont été arrêtés pour leur participation à des manifestations ou à la violence produite lors de ces manifestations», a-t-elle précisé dans une interview accordée à l’agence espagnole EFE.

L’ancienne ambassadrice du Maroc en Suède et ex-présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) a noté que ces personnes «ne sont pas arrêtées pour leurs opinions». «La liberté d'opinion et d'expression est-elle garantie à 100% ?» s’est-elle interrogée avant de répondre par la négative. «Car il y a parfois de l'autocensure, des interactions sur les réseaux sociaux... Mais depuis cinq ans, aucun site Web ni aucun compte Facebook n'a été interdit», a-t-elle tenu à préciser.

La présidente du CNDH a abordé plusieurs questions, comme les détenus du Hirak du Rif, reconnaissant que son conseil a «accompagné» les familles. «C'étaient des événements dramatiques (…) Il n’y a pas de réponse technique à ces éléments, car il y a des êtres humains derrière et nous leur devons de l’aide», a-t-elle déclaré, annonçant qu’un rapport du CNDH est «en attente» et concernerait «tout ce qui s'est passé» dans le cadre de ce Hirak.

Quant au débat sur la décriminalisation des relations extraconjugales entre adultes et l’homosexualité, elle a noté que les personnes jugées «bénéficient de l'assistance du CNDH pour des raisons humanitaires». «Nous avons de moins en moins de condamnations pour ces deux crimes. Dans le cadre de la réforme en cours du Code pénal, actuellement en instance parlementaire, nous défendons la décriminalisation des relations qui sortent du cadre du mariage, sans entrer dans les détails», a-t-elle répondu.

«Ce sont des questions qui vont être présentées de manière de plus en plus visible dans la société, et leur discussion est nécessaire pour l'évolution des droits de l'homme. Les tabous ne sont plus ce qu'ils étaient», a-t-elle conclu.

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