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Deux ONG reprennent leurs opérations de recherche et de sauvetage des migrants en mer

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Ici l’Aquarius, le navire d’assistance aux réfugiés, dans le port de Marseille, le 19 février 2016. / Ph. Jean-Paul Pelissier – Reuters
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Les ONG Médecins sans frontières (MSF) et SOS Méditerranée ont annoncé, dimanche 21 juillet, avoir affrété un nouveau navire et prendre la route en direction de la Méditerranée centrale pour leurs opérations de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales, au large de la Libye, indique Le Monde.

En décembre dernier, en proie à des pressions politiques et à des entraves judiciaires, elles avaient renoncé à leur mission de secours. Elles étaient pourtant venues en aide à près de 30 000 personnes depuis 2016, avec le bateau Aquarius.

«En octobre, le Panama nous avait retiré notre pavillon, sous la pression de l’Italie, après que nous avons perdu celui de Gibraltar, rappelle Hassiba Hadj-Sahraoui de MSF. Finalement, le propriétaire du navire avait obtenu le pavillon du Liberia mais à la condition expresse de ne pas faire de sauvetage en mer.»

MSF était également visée par une enquête en Italie sur la gestion des déchets à bord de l’Aquarius. «Les comptes bancaires des missions italiennes et de recherche et sauvetage de MSF ont été gelés, explique Hassiba Hadj-Sahraoui, comme les comptes de certains membres du personnel italiens. La procédure est toujours en cours.»

MSF et SOS Méditerranée reprennent ainsi leurs activités à bord de l’Ocean-Viking, un cargo de 69 m de long et 15,5 m de large. Le navire bat pavillon norvégien et a quitté le port polonais de Szczecin jeudi 18 juillet, peu avant minuit, précise Le Monde. Dimanche soir, il croisait au large du Danemark. «Il nous faudra environ deux semaines pour atteindre la Méditerranée», estime Louise Guillaumat, directrice adjointe des opérations de SOS Méditerranée.

L’Ocean-Viking appartient à l’armateur norvégien Hoyland Offshore. Construit en 1986, il était initialement destiné à secourir les travailleurs des plates-formes pétrolières. Pour Louise Guillaumat, «c’est un bateau plus jeune, plus robuste et plus rapide que l’Aquarius, qui correspond davantage à nos besoins».

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