L’Instance nationale des droits de l’Homme (INDH) qui suit la situation des pensionnaires du centre social Dar El Kheir à Tit Mellil a fait état, le 3 juillet, d’un nouveau mort parmi les bénéficiaires. Le défunt souffrait de complications causées par une non-prise en charge de son diabète. Dans un communiqué, l’INDH porte ainsi à 20 le nombre de morts dans le centre depuis début 2019.
Le pensionnaire souffrait de graves lésions infectées au niveau de ses membres inférieurs et d’une gangrène qui lui causait plusieurs complications. Citée par Hespress, l’INDH déplore en effet la «négligence de l’équipe du centre dont se plaignent les pensionnaires», soulignant l’inaction des acteurs publics malgré les nombreux problèmes de gestion mis en avant et pointés du doigt à maintes reprises, notamment le taux élevé de décès parmi les bénéficiaires». Selon la même source, 85 décès ont été enregistrés l’an dernier. Ajoutées au décès décompté jusque-là, 103 personnes ont perdu la vie dans ce centre en moins de deux ans.
Contacté par TelQuel, un responsable à Dar El Kheir a confirmé la mort du pensionnaire à cause d’une artériopathie des membres inférieurs. Selon lui, l’homme «a été transféré à l’hôpital à huit reprises» et «les services d’admission ont refusé de l’hospitaliser parce qu’il avait une gangrène et que son hospitalisation risquait de contaminer tout le service». «Son état nécessitait une intervention chirurgicale et non un simple pansement», ajoute encore le responsable auprès de la même source.