L’association des musulmans de Mantes-sud a été contrainte de rendre à Cyril Nauth, le maire RN de la ville, les clés de l’ancienne mosquée qu’elle occupait depuis 2002.
Selon Le Parisien, le maire a fini par obtenir la fermeture de ce local qu'il considérait comme illégal depuis son élection en 2014. Après plusieurs années de procédures, la justice lui a donné raison et ordonné le départ de l'association des musulmans de Mantes-sud (AMMS) du petit pavillon qu'elle occupait depuis 2002.
Ces derniers mois, les lieux, dans le viseur du maire RN, avaient été transformés en institut où 800 jeunes élèves venaient suivre des cours d'arabe ou de théologie islamique. Face à la menace d'une expulsion, deux pétitions ont été lancées auprès des habitants, signées par près d'un millier d'entre eux.
Cyril Nauth justifie sa procédure par le «caractère illégal de cette occupation par l'association» et son souhait d'installer sur un terrain mitoyen son poste de police municipale.
«Nous avions prévu de partir au 1er septembre et transférer ces activités à la mosquée des Merisiers. Mais Cyril Nauth n'a pas voulu attendre, regrette Aziz El Jaouhari, président de l'AMMS. Sans doute les échéances électorales l'ont poussé à agir ainsi et à faire croire à une victoire de sa part, avec l'appui objectif de la préfecture.»
De son côté, une source préfectorale a confié au journal français qu’«il s'agit uniquement de faire respecter une décision de justice et elle sera respectée grâce au concours de la force publique».