A chaque match de l’équipe du Maroc, le stress monte à son maximum. Adrénaline, taux de sucre, tension sanguine, tous les indicateurs sont au rouge avant, pendant et même parfois plusieurs heures après un match. Je me demande parfois si être sur le terrain et jouer pour le Mountakhab ne serait pas moins stressant que de le suivre aussi excité qu’impuissant devant son écran.
Cette excitation pour le football et pour le maillot rouge et vert remonte à 1986 et un certain match Maroc – Portugal. C’est en tout cas le premier match des Lions de l’Atlas que j’ai en mémoire. Un match lors de la Coupe du monde au Mexique qui marquera toute une génération de Marocains… et aussi quelques copains portugais du quartier, mais pour une autre raison.
Des villes et douars du Maroc, aux quartiers et villages des pays où vivent la diaspora, la passion du foot fait vibrer des millions de Marocains. Et n’ayons pas peur de l’avouer, parfois le ballon rond nous fait perdre un peu la boule. Loin des polémiques et du chambrage entre supporters, des passionnés du football, supporters inconditionnels de leur équipe nationale africaine ont eu l’idée originale d’organiser une coupe d’Afrique des quartiers en région parisienne.
Originaires de Créteil, Moussa Sow et Hicham Handi, vont nous parler de ce tournoi qui a réuni des milliers de spectateurs et obtenu une couverture médiatique remarquable. A la veille de la CAN, nous aborderons bien sûr la compétition officielle, nous débattrons des chances de nos équipes nationales, et nous testerons les qualités de supporters au sein de la diaspora. Moussa et Hicham, dans le rond central, en tant qu’arbitre je siffle le début du match.