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Grand Angle

Le gouvernement accuse Al Adl Wal Ihsane d’être derrière la grève des étudiants en médecine

Le gouvernement El Othmani ne déroge pas à la règle suivie par ses prédécesseurs. A chaque fois qu’éclate un mouvement social qui dure dans le temps, l’association Al Adl Wal Ihsane est pointée du doigt pour son rôle présumé dans l’alimentation des protestations.

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Le gouvernement accuse Al Adl Wal Ihsane d’être derrière la grève des étudiants en médecine. / DR
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C’est désormais officiel. Le cabinet El Othmani accuse les disciples de Mohamed Abbadi d’être derrière la grève des étudiants en médecine. «Il y a des parties, notamment Al Adl Wal Ihsane, qui ont profité de cette situation pour atteindre des objectifs qui ne servent pas les intérêts des étudiants, pour les inciter» à sécher les cours, a déclaré ce jeudi 13 juin le ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement lors d’un point de presse.

Sur un ton menaçant, Mustapha El Khalfi a affirmé que «le gouvernement n’hésitera pas à prendre les mesures légales en vigueur contre quiconque cherche à entraver le déroulement normal de ces examens». Et d’enchaîner en lançant une mise en garde à l’adresse des étudiants qui boycottent les examens, soulignant qu’il «n’y aura pas d’année blanche». En revanche, la tutelle appliquera, selon ses dires, les mesures qui s’imposent contre les étudiants qui redoubleront l’année, y compris l’expulsion des universités pour ceux ayant dépassé le seuil autorisé du redoublement.

Mustapha El Khalfi a, par ailleurs, défendu les actions entreprises par les ministres de la Santé et l’Education nationale, Anas Doukkali et Said Amzazi, en vue de convaincre les médecins de demain à mettre un terme à la grève qu’ils observent depuis trois mois et reprendre les cours.

Al Adl Wal Ihsane, une cible préférée des gouvernements

Force est de constater que les accusations portées aujourd’hui par le porte-parole du gouvernement sont assez récurrentes. A chaque fois que le Maroc connait des mouvements sociaux qui s’inscrivent dans le temps, l’exécutif s’empresse d’agiter le rôle présumé d’AWI.

En avril 2018 à la Chambre des représentants, l’actuel ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftite avait pointé du doigt les «Adlistes» dans les manifestations qui secouaient la ville de Jerada juste après le décès, en décembre 2017, de deux frères dans une mine clandestine.

En janvier 2016 et devant les députés, son prédécesseur, Mohamed Hassad, sous le gouvernement Benkirane II avait quant à lui évoqué la responsabilité de «l’organisation que vous connaissez tous» dans les protestations des enseignants stagiaires, en référence à AWI.

Article modifié le 13/06/2019 à 20h14

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