Maroc : L'Enquête sur la prévalence de la violence contre les femmes vue à la loupe

Des femmes occupant des postes de responsabilité et des actrices associatives ont examiné, mercredi à Rabat, les résultats préliminaires de la deuxième Enquête nationale sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes.

Lors de cette rencontre, organisée par le ministère de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social, les participantes ont discuté des principales conclusions de l'Enquête, qui ont démontré que le taux de prévalence de la violence à l'égard des femmes est de 54,4% au niveau national. Cette rencontre a été, également, l'occasion de souligner l'importance d'immuniser le système familial dans les milieux urbain et rural, notamment en endiguant le phénomène de la violence.

S'exprimant à cette occasion, la ministre Bassima Hakkoui a indiqué que la deuxième Enquête nationale sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes a pour objectif de produire des données et des statistiques nouvelles sur ce phénomène, ajoutant qu'elle prend en considération les formes de violence prévues par la loi n°103.13 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, en vue d'accompagner sa mise en œuvre.

Les résultats préliminaires de la deuxième Enquête nationale sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes n'incluent par des données détaillées, a-t-elle relevé, notant qu'elle met en avant le silence sur la violence comme l'un des facteurs qui agrave la tragédie des femmes battues.

Intervenant par la même occasion, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta a estimé que les données fournies par l'Enquête sont choquantes, mettant en avant les mesures importantes prises pour l'autonomisation des femmes.

De son côté, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra a noté que la violence existe socialement en tant que phénomène, exprimant sa fierté face au développement réalisé à travers le code de la famille, un chantier royal dans lequel se croisent les visions de la Monarchie et des acteurs de défense des droits humains.