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Suisse : Le jeûne des élèves non musulmans, poussés par leurs pairs, fait débat

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Image d'illustration. / DR
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Dans une école primaire suisse de la commune de Winterthur (environ 25 km à l’est de Zurich), le jeûne des enfants non-musulmans, influencés par leurs camarades musulmans, même si la pratique du Ramadan reste réservée à ceux ayant atteint l’âge de la puberté, fait polémique.

Ainsi, selon le média suisse Heute, une enseignante de cette école où «la proportion d’enfants musulmans est assez importante», a confié au magazine de l’Association des enseignants zurichois (ZLV) que «beaucoup d’enfants non musulmans ont finalement cessé de manger et de boire». «En conséquence, beaucoup d’enfants étaient souvent très fatigués l’après-midi et même lors des cours d’éducation physique, certains n’étaient pas aussi dynamiques que d’habitude», ajoute-t-elle.

Franziska Peterhans, secrétaire centrale de l’Association suisse des enseignants et enseignantes, confirme que le jeûne peut aussi être un problème pour les élèves non musulmans. «Que ce soit à cause de l’apparence ou parce que les attitudes de la famille sont mises en doute et que les pairs du même âge acquièrent une influence : tout cela fait partie du chemin qui mène de l’enfance à la croissance», déclare-t-elle. «Les enseignants se penchent à plusieurs reprises sur la pression et l’influence des pairs pour trouver des solutions», ajoute-t-elle.

De son côté, le président de l’Association des enseignants, Beat W. Zemp a déclaré que «la pression exercée par les camarades autour du jeûne du Ramadan peut également pousser certains étudiants à se sentir obligés» de jeûner. «Mais si les étudiants veulent jeûner pour des raisons religieuses, cela devrait être respecté conformément à la Constitution fédérale», se rattrape-t-il.

Muris Begovic, pasteur musulman et secrétaire de l’Association des organisations islamiques du canton de Zurich (VIOZ) considère, quant à lui, que «cette pression est problématique (…) surtout pour les enfants [qui] ont parfois tendance à en faire trop avec le jeûne». «Comme ces enfants ne sont pas préparés chez eux pour le Ramadan, ils ne sont pas soutenus mentalement», précise-t-il.

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