Suite au décès du père d’une enseignante contractuelle, des ONG demandent l’ouverture d’une enquête

Après un mois passé dans le coma, le «père spirituel» des enseignants contractuels est décédé ce lundi 27 mai dans un hôpital à Rabat. Abdellah Hajili a été grièvement blessé au niveau de la tête et du thorax, lors de la dispersion par les forces de sécurité d’un sit-in de la Coordination des enseignants tenu dans la nuit du 24 avril dans la capitale.

Le défunt s’était rendu à la manifestation juste pour accompagner sa fille, Houda. Celle-ci est une enseignante parmi les 70 mille contractuels du ministère de l’Education nationale. Elle aussi était alitée, pour blessures, pendant plusieurs jours avant de quitter le CHU Avicenne.

Suite à ce décès, le conseil national de la Coordination a appelé à observer, à partir de demain, une grève de deuil de trois jours et à assister massivement aux funérailles du défunt prévues mardi 28 mai à Safi.

Par ailleurs, l’AMDH et la Ligue marocaine de la citoyenneté et des droits de l’Homme (LMCDH) ont demandé cet après-midi au président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui, d’ouvrir une «enquête urgente sur les responsables au ministère de l’Intérieur» ayant donné l'ordre de disperser le sit-in des enseignants du 24 avril.