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Grand Angle

Loi-cadre sur l'enseignement : El Othmani et le PJD sous pression de tous les autres partis

Au grand dam d’El Othmani, le projet de loi-cadre sur l’enseignement a fait de l'ombre lors de son passage à la Chambre des conseillers ce mardi. A l’exception du PJD, les autres groupes étaient unanimes pour plaider une sortie de la situation de «blocage sous prétexte de défendre l’identité nationale».

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Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement à la chambre des Conseillers / Archive - DR
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Ce mardi 21 mai a connu le passage de Saad-Eddine El Othmani à la Chambre des conseillers. Il y était très attendu pour répondre notamment à la question portant sur «la politique de son gouvernement pour relever les défis de l’enseignement, la formation professionnelle et la recherche scientifique dans notre pays».

Dans une longue intervention, le chef de l’exécutif a présenté les chiffres qu’il avait lui même annoncés une semaine auparavant lors de la présentation du bilan d’étape de son cabinet devant les deux Chambres du Parlement. Il s’est à nouveau félicité des hausses enregistrées, par exemple, dans le budget alloué à ce secteur (25% entre 2016 et 2019), du nombre d'élèves bénéficiant du Programme Tayssir et du nombre de bourses pour les étudiants.

El Othmani a à nouveau rappelé que les problématiques que connait l’école publique ne datent pas d’aujourd’hui mais remontent à des décennies auparavant, ajoutant qu’il est impossible de les «résoudre toutes en une ou deux années».

Ce n’est que vers la fin de sa longue intervention que le chef du gouvernement a évoqué brièvement le projet de loi-cadre relatif au système de l’éducation, de la formation professionnelle et la recherche scientifique.

Le PJD isolé

En revanche tous les groupes parlementaires, à l’exception du PJD, étaient unanimes pour appeler l’exécutif à «libérer» le projet de loi 51-17, en rade depuis des mois à la Commission de l’Enseignement, Culture et Communication à la Chambre des représentants suite au refus du PJD de voter en sa faveur.

Des représentants du PAM, Istiqlal, USFP, MP, de l’UC et même du PPS ont exhorté El Othmani d'accélérer la validation du texte, adopté en conseil des ministres du 20 août 2018. Ils ont notamment appelé à épargner le débat autour de ce projet des «surenchères politiciennes» sur les langues d’enseignement des matières scientifiques «sous prétexte de défendre l’identité» des Marocains.

Pour mémoire dans son discours du Trône de juillet 2015, le roi Mohammed VI avait appelé à une réforme de l’enseignement dans le cadre d’un «contrat national contraignant», qui doit se départir de «tout égoïsme et de tout calcul politique hypothèquant l’avenir des générations montantes, sous prétexte de protéger l’identité».

En reprenant la parole, El Othmani a essayé de renvoyer la balle dans le camp des précédents cabinets. Il leur a reprochés de ne pas assumer leurs parts de «responsabilités» particulièrement «dans la généralisation de l’enseignement préscolaire», ignorant les appels à lever le blocage du projet de loi-cadre 51-17. Il a en revanche dénoncé la «campagne de dépréciation» des efforts de son équipe dans ce secteur.

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